Décès/Geminiani, légende du cyclisme

Louison Bobet l'appelait le ''Grand fusil'' parce qu'il était spécialiste des accélérations à répétition.Il était également réputé pour ses humeurs, sa ''grande gueule'' et ses réparties à sensation. Ainsi, concernant les oreillettes devenues obligatoires pour les coureurs : « On ne me fera jamais croire que les coureurs sont devenus si cons qu'il faille leur dire de pédaler », rapporte Philippe Le Gars dans L'Equipe de ce samedi 6 juillet.

Raphaël Géminiani, légende du cyclisme des années 50, s'est éteint à 99 ans. Il résidait depuis quelques semaines dans l'Ehpad de Pont-du-Château, près de Clermont-Ferrand. Il avait couru son premier Tour de France en 1947. En 1950, il avait pris la deuxième place derrière l'intouchable Ferdi Kubler et avait récidivé un an plus tard derrière un autre Suisse, Hugo Koblet. On se souviendra également longtemps de sa victoire dans une étape de légende à Bagnères-de-Bigorre en 1952.

Grand ami de Fausto Coppi, qu'il admirait, Raphaël Géminiani, fut terriblement marqué par le décès de l'Italien, victime de la malaria contractée par les deux champions lors d'un séjour en Afrique. « Cette terrible chose m'a atterré. Cela m'a fait une crise nerveuse. Je n'imaginais pas une chose aussi horrible », se souvient Catherine Lopes (France 3 Auvergne-Rhône-Alpes). Le ''Grand Fusil'' raccrochera le vélo à 35 ans pour devenir directeur sportif, de Jacques Anquetil, notamment, dont il avait été un coriace adversaire.

Il prit ensuite sa retraite sur les bords de la Méditerranée. On l'avait vu l'année dernière dans une vidéo à l'occasion de l'étape du Puy-de-Dôme.

Les obsèques de Raphaël Geminiani ont lieu ce merdredi 10 juillet à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), signale La Montagne. Cérémonie à 11h30 au crématorium de Clermont et inhumation à 17h30 à Doranges.