SportExpress/Le nouveau cannibale
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
ASO
L'insolente domination, un retour, de l'humour, des doutes, un record... L'actualité du sport vue au travers des mots et des chiffres.
« Aujourd'hui, j'avais envie de me divertir », Tadej Pogacar le dit tout haut, le cyclisme est avant tout un jeu pour lui. C'est probablement l'une de ses forces. Et après sa chevauchée solitaire de 80 kilomètres dans les Strade Bianche, le double vainqueur du Tour de France (2020-2021) vient de "s'amuser" dans le Tour de Catalogne en remportant trois étapes montagneuses après avoir proprement largué les derniers résistants et la dernière, presque sans le vouloir, au sprint. Le plaisir, c'est son ADN tout autant que sa soif de connaissances. Au point qu'il change chaque année son programme pour, dit-il, « découvrir » de nouvelles épreuves. Comme ce tour catalan ou encore, le Giro dont il partira grand favori. Mais si tout le peloton reconnaît son talent, il ferait bien de mesurer ses propos cités ci dessus (après la 1re étape) un tantinet vexants pour ses adversaires qui n'ont récolté que des miettes.
Mais qu'il prenne garde, une telle insolente domination pourrait être une lame à triple tranchant. D'abord en cristallisant un évident ras-le-bol d'un peloton impuissant mais également de ses équipiers frustrés de ne pouvoir eux aussi s'exprimer d'autant plus dans des épreuves moins médiatiques. Sans compter enfin qu'une telle razzia, outre qu'elle rappellera le "cannibalisme" d'Eddy Merckx voire l'arrogance de Lance Armstrong, d'autres, d'autres y verront peut-être un vélo à deux vitesses dans un cyclisme qui roule de plus en plus vite...
Mésentente cordiale. « Malgré les relations, qu'on ne s'entende pas (…) le principal c'est que Nantes reste en ligue 1. » Coucou, le revoilou... 19e entraîneur des Canaris après en avoir été le 16e (2022-2023), Antoine Kombouaré est revenu en Loire-Atlantique avec la même mission qu'en 2023 : sauver le club de la relégation. Et cela, malgré des relations toujours tendues avec Waldemar Kita, le président du club. Comme une mésentente cordiale. Bon courage Antoine...
Olympique. « Pourquoi pas, bien sûr, ça peut être top ...» Discret tant dans les médias que sur les terrains d'Arabie Saoudite, Karim Benzema s'est dit intéressé par une sélection en équipe de France olympique pour les Jeux de Paris 2024. Si les calendriers de Mbappé, probable futur joueur du Real, et celui de Griezmann à l'Atletico Madrid, risquent d'empêcher les deux leaders des Bleus de rejoindre les jeunes troupes de Thierry Henry, celui de l'ex-Madrilène ajouté à l'incertain niveau du championnat saoudien, peut lui permettre de venir renforcer les Bleuets. Toutes les portes sont ouvertes a affirmé leur sélectionneur qui a conclu avec humour par un « Papin et Cantona peuvent venir aussi. » Est-ce à dire qu'il ne compte pas sur Benzema ?
Karim Benzema (photo DR).
… et des chiffres
3. Et de trois ! Après son abandon à l'Euro de Budapest l'été dernier et forfait en Australie en décembre, Kevin Mayer devra encore attendre pour obtenir son visa olympique. A San Diego, il a en effet dû renoncer après quatre épreuves, contracture oblige. Depuis son titre mondial en 2022, il n'a pas conclu de décathlon. Le leader de l'athlétisme français ne s'inquiète pas pour autant. N'empêche qu'il a jusqu'au 30 juin pour réaliser les minima. Le temps presse quand même un peu, non ?
"Pas d'inquiétude. On se retrouve très vite sur la piste", dit Kevin Meyer sur Facebook.
6. Jamais les Bleus du foot n'avait pris un but si rapidement : sept secondes ont suffi aux Allemands pour ouvrir le score par Wirtz. Mais mieux encore. Au même moment à Bratislava, après s'être élancé dans l'axe dès le coup d'envoi, l'Autrichien Baumgartner a trompé le gardien slovaque après seulement... six secondes. Qui dit mieux !
90. La Ligue 1 change de partenaire. Pour 90 millions d'euros, McDonalds va associer son nom au championnat de France soit... 74 millions de mieux que l'actuel "naming" Uber Eats. Après les repas à domicile, c'est au tour du resto rapide de jouer au ballon... Et à la Ligue 1 d'avoir la frite...
(Sources : L'équipe, Le Parisien/Aujourd'hui en France, sites internet)