Tournoi : les Bleus humiliés à Twickenham
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
FFR
Le Quinze de France n’a pas existé à Twickenham : battu 44-8 par une équipe d’Angleterre au sommet de son art, il a affiché toutes ses carences.
Ni exploit, ni miracle et ce qui est le plus grave peu d’espoirs que ça s’améliore…Tout simplement le constat d’une équipe de France complètement hors du coup, trop loin du rugby moderne, submergée par une équipe d’Angleterre qui a récité tout son savoir-faire : puissance, vitesse, précision, imagination, réactivité, réalisme, opportunisme … Score final : 44-8 !
Il ne servira à rien ici de relater le match tant il n’y en eut pas. Le score de 30-8 au repos, soit 22 points d’écart en faveur des Anglais, est suffisamment parlant. On venait d’ailleurs à peine de passer la minute de jeu que déjà les Anglais avaient ouvert la marque par leur ailier-bolide J. May à la réception d’un astucieux et précis coup de pied de Tuilagi qui avait récupéré un ballon perdu de Guirado. Comme un symbole de l’impuissance française et de la réalité anglaise… On s’imagina alors ce qui se passait dans la tête des Français, déjà en manque de confiance…
Malgré ses retouches destinées à renforcer le physique du coq en opposition à la puissance de la rose, le quinze de Jacques Brunel n’aura pas existé et c’est tout le rugby français qui devra maintenant se poser les vraies questions. A commencer par le maintien de ce sélectionneur sans ligne continue qui donne l’impression de composer au petit bonheur la chance, sans partition, comme un enfant qui tapote le clavier du piano en espérant en tirer une mélodie. Dans cet océan en tempête, on essaiera -il faut bien se consoler- de retenir quelques points positifs : le dynamisme de Penaud qui a sauvé quelques situations et les quelques éclairs de Dupond à sa rentrée.
On n’en dira pas plus sinon que la dernière demi-heure fut d’un ennui total avec des Anglais qui se contentèrent d’une petite promenade de santé en maîtrisant ces courageux français qui ne parvinrent même pas à sauver la face. Twickenham pouvait chanter son ‘’Sweet chariot’’ et les Français sortir leurs mouchoirs…
A Twickenham. Angleterre bat France 44-8 (mi-temps 30-8).
Angleterre. 6 essais (J. May 2’, 23’, 29’ Tuilagi 39’, de pénalité 48’, Farrel 54’) ; 4 transformations (Farrel 29’, 39’ , de pénalité 48’, 54’) ; 2 pénalités (Farrel 7’, 12’).
France. 1 essai (Penaud 34’) ; 1 pénalité (Parra 9’).