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SportHebdo : maudits Brésiliens !

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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La L1 a repris et le Top 14 va reprendre. Mais on aura largement le temps d’en reparler. En cette mi-août, les Jeux, les Jeux, les Jeux… L’actualité olympique vue au-delà du simple résultat.

Rêves. C’était une journée d’espérance avant une nuit prometteuse. La nuit dernière, Renaud Lavillenie, l’homme le plus haut du monde a échoué dans sa double conquête d’or olympique après un concours de toute beauté. La ‘’faute’’ au Brésilien Da Silva, porté par son public (pas très sportif pour le Français, soit dit en passant*), qui a pulvérisé son record. Maudit Brésilien qu’on n’attendait pas si haut (6,03m). Maudits volleyeurs cariocas qui ont mis fin aux légitimes ambitions de podium des N’Gapeth et consorts. Plus tôt dans la journée, c’est cette maudite arrivée du 10 kms en pleine mer pour Aurélie Muller qui cède, règlement (dur, dur !) oblige, son bel argent et donne du bronze à la nageuse… brésilienne qui n’en espérait pas tant. Rêves envolés ! Heureusement, Charline Picon et sa planche à voile en or,  les tireurs Quicampoix et Raynaud et l’archer Valladont aux  cibles d’argent et de bronze, les sabreurs aux touches dorées, Oumiha, les boxeurs en pleine bourre (trois médailles assurées) et d’autres encore… CocoRio quand même !
*Lire ci-dessous Jeux de mots.

Ménages. Deux médailles (en argent) seulement contre sept à Londres, la natation française a plongé. C’est l’heure des règlements de comptes et du remue-ménage à la fédération, à la direction technique, peut-être dans les clubs… Pendant ce temps, Philippe Lucas, ex-entraîneur de notre Laure nationale, vient de placer ses deux nageuses en eau libre aux deux premières places*… Sur l’anneau de vitesse, ça ne va pas mieux. Deux ‘’argent’’ à Londres, les pistards ont fait encore moins bien : le bronze en vitesse par équipe et c’est tout (avant le keirin).  Là encore, il risque d’y avoir du remue-méninges. La roue tourne ! Trois fois champion olympique et dix fois champion du monde, Florian Rousseau avait bien senti le vent (contraire) en démissionnant du poste  d’entraîneur national pour cause de manque de moyens. Pendant ce temps, les Britanniques, recherchent le moindre centième à gagner  et moissonnent. Les temps sont durs…
*Mais la Française Aurélie Muller, 2e, a été disqualifiée pour s’être appuyée sur la concurrente italienne à l’arrivée.

Virés. Il y a toutes sortes d’exclusions aux Jeux. Celles pour dopage : l’haltérophile polonais Zielinski, en or à Londres et positif à la nandrolone à Rio : viré quelques jours après… son frère piqué au même anabolisant. Quant à Klichina, sauteuse en longueur russe, la fédération internationale l’a renvoyée : selon un journaliste allemand, on aurait retrouvé l’ADN de deux personnes dans ses urines !  Dans un autre genre, c’est le gymnaste néerlandais Van Gelder : prié de rentrer chez lui par ses dirigeants pour avoir fêté sa qualification aux anneaux dans une virée nocturne et alcoolisée ; il y a quelques années, il avait été suspendu pour consommation de cocaïne. Enfin, Benoît Paire, l’enfant terrible du tennis français, a été exclu pour avoir fait bande à part (il était à l’hôtel avec sa compagne Shy’m), pour avoir laissé entendre que Rio n’était qu’un entraînement et autres bons mots dont il a le secret ;  et, pour finir, son grand sourire après son élimination face à Tognini a dû être la goutte d’eau…

Florilège. Avant tout, chapeau aux équipes de télévision (France Télévision comme Canal+) pour les retransmissions des Jeux. C’est presque du 24 h/24 et le jonglage entre les différents directs est généralement bien réussi. On ne perd rien ou presque. Mais on n’a pas résisté à vous dresser un petit florilège des expressions favorites des commentateurs. Morceaux choisis. Au début de la compétition : « C’est le combat-la course-le parcours-le match… de sa vie. » Forcément ! « Il va se passer quelque chose ! » Ben, on s’en doute ! « Il (elle) est concentré (e), a l’air serein. » Vaut mieux…. Pendant, s’il y a domination : « Faut rien lâcher, il (elle) va le faire, il (elle) va l’avoir sa médaille, c’est bon ça… Si c’est mal parti : « Faut pas craquer, faut y aller, tout est encore possible, il (elle)  peut le faire)… » Si c’est bien parti : « Ah ! il (elle) en veut, y’a la médaille au bout, ça va le faire… » Et enfin, selon  le résultat : « Et voilà, c’est fini, quel dommage ! » (dépité) ou « Ouiiiiiiii…» (hystérique, un peu trop parfois…).

Jeux de mots. « On en a marre des deuxième et troisièmes places. La dernière en or, c’était en 2000 », de François Pervis après la médaille de bronze à la vitesse par équipe sur piste. « Ce sont les Jeux.Il y a des gens décomplexés qui, sur une finale, peuvent réaliser une chose qu’ils n’ont jamais réalisée », d’Alexis Besançon, entraîneur du duo d’aviron Houin-Azou, en or au deux de couple. « J’ai découvert que la gym n’était pas qu’un jeu sans limite. C’est aussi devenu un boulot avec sa discipline, sa dose de répétition d’éléments qui m’ennuie », de Simone Biles, la nouvelle ‘’extraterrestre’’ de la gymnastique mondiale. « Là, tu sais que ça va envoyer du steak », de Jean Quicampois, avant sa médaille d’argent au tir de vitesse pour décrire la préparation d’une série de tir. « Je ne doute jamais (…) Après 50m, je savais que j’allais revenir », d’Usain Bolt triple médaillé d’or au 100m. « C’est juste incroyable. On n’est pas au foot. Ce n’est pas la vraie vie. Le manque totale de respect à ses adversaires, je ne le conçois pas », de Renaud Lavillenie, à propos des sifflets du public dans le duel final qui l’opposait au Brésilien Da Silva.







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