SportHebdo : Lavillenie doit réviser
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Erik van Leeuwen
Renaud Lavillenie a piteusement échoué pour la conquête de l’or européen. Il va lui falloir retenir la leçon et se dire qu’en sport, même pour le meilleur, rien n’est jamais acquis. L’actualité du sport vu au-delà du simple résultat.
Rattrapage. A Amsterdam, à l’Euro d’athlétisme, la France comptait Jimmy Vicaud, deuxième meilleur performeur mondial sur 100 m cette saison. Seulement 3e de l’épreuve reine, il n’a pas résisté à la pression. Pour Renaud Lavillenie, ce devait également être du tout cuit. Tellement sûr de son destin, le meilleur perchiste mondial échoua dès son entrée à 5,75 m, les autres concurrents ayant tous échoué après 5,60. Mais le vent tourbillonnant eut raison de sa vitesse, de sa technique et de ses certitudes. Bilan français : deux or seulement avec l’éternel Mekhissi sur le steeple et pour Bacou l’étoile montante du 110 haies. « Il y aura une séance de rattrapage dans un mois », relativisa (sur France 2) le sauteur. Il a plutôt intérêt à réviser …
Alerte. La Turquie 4e au rang des médailles (dont quatre d’or) des championnats d’Europe d’athlé derrière Pologne, Allemagne et Grande-Bretagne. Etonnant pour un pays plutôt modeste jusqu’à présent. Le pourquoi de cette progression : tout simplement une campagne de naturalisation à outrance. L’exemple le plus frappant, ce cavalier seul des deux Turcs au 10.000 mètres. Turcs ? Oui mais il n’y a pas si longtemps… Kenyans attirés également, selon L’Equipe, par la prime de victoire à 50.000 euros. Cela dit, la Turquie n’est pas la seule : en deux ans, les Etats-Unis auraient naturalisé 21 athlètes, le Canada 11, la Russie 10 et, record du genre, Bahrein… 33. La fédération internationale ferait bien d’y mettre son grain de sel…
Aie. Le Paris SG ne serait il pas assez attractif ? Si le monde du football l’apprécie moyennement, il reconnaît sa valeur sportive et les effets bénéfiques sur la L1. Mais le club parisien peut se poser des questions quant à sa relation avec le monde industriel et commercial. Après Engie (ex-GDF Suez) qui a acté son désengagement, c’est, selon L’Equipe (8 juillet), au tour de Moneygram (transfert d’argent à l’international) d’aller placer ailleurs son argent (1,5 millions d’euros sur trois ans), en l’occurrence sur le…cricket. Et il se dit encore que Citroën pourrait se retirer. Les commerciaux du PSG vont devoir se cracher dans les mains…
Fou. Il avait déjà fait le coup à Marseille en claquant la porte dès la première journée de L1. Marcelo Bielsa a récidivé à Rome : le jour où il devait être officiellement présenté comme coach de la Lazio, il a présenté sa démission avant même d’être embauché. A l’OM, c’était pour une mystérieuse clause de contrat. A Rome, c’est pour un recrutement qui ne lui convenait pas. Il est probable que ce nouveau faux bond joue un mauvais tour à la carrière du technicien argentin. El Loco n’a jamais aussi bien porté son surnom…
Ils ont dit. « J’irai (à Rio) avec des ambitions dignes de ce que je fais à l’entraînement », de Pierre-Ambroise Bosse, 5e déçu du 800 des championnats d’Europe d’athlétisme. « Je n’ai jamais été aussi constant que depuis trois mois et demi avec cinq finales dans les cinq tournois disputés », d’Andy Murray, vainqueur à Wimbledon, expliquant encore que le déclic avait été la victoire sur Benoît Paire qui avait pourtant servi pour le match à Monaco. « J’ai beau avoir pris mes habitudes, je n’en reviens pas. Cette sensation de gagner chez soi, c’est indescriptible », de Lewis Hamilton, vainqueur de ‘’’son’’ grand prix à Silverstone. « Maintenant qu’on est qualifiés, on n’y va pas pour des prunes, le but c’est une médaille », de Boris Diaw, après la victoire de l’équipe de France au tournoi de qualification olympique aux Philipinnes. (Sources : L’Equipe).