L’Euro en coulisses (4)
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Sylvain Lartaud UEFA
A la veille de la première demi-finale Portugal-Pays de Galles et deux jours avant France-Allemagne, Paris Dépêches continue d’évoquer l’Euro de football par le petit bout de la lorgnette avec ses anecdotes, ses humeurs et ses bons mots.
Chair de poule. Le Pays de Galles en demi-finale ! Pour un peu, on se serait cru à l’Arm’s Park ou au Millenium pour un match du Tournoi. Lors du match Galles-Belgique, le stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d’Ascq a résonné aux chants gallois. A vous donner la chair de poule…. Comme à Cardiff.
A cœur joie. Les média généralistes, radios, JT et chaîne d’infos, s’en sont donnés à cœur joie pour présenter le France-Allemagne de jeudi. Et d’évoquer à répétition ‘’La revanche’’. Pas celle de 2014 au Maracana en quart de finale du Mondial brésilien (1-0 pour les Allemands), non celle de 1982 en évoquant notamment l’agression de Schumacher sur Battiston. Tu parles d’une revanche : en 1982, Patrice Evra, le plus vieux des Bleus, avait tout juste un an. Quant aux vingt-deux autres, ils n’étaient pas nés et pour la plupart n’en ont que peu entendu parler…
Message. Dans la nuit de dimanche à lundi, à 2 heures du matin, Patrice Evra a posté une vidéo sur son compte Instagram. Après avoir remercié la Juventus de Turin de lui avoir permis de prolonger sa carrière « d’au moins trois ans », il s’est adressé à tous les Italiens après la demi-finale perdue contre l’Allemagne: « Je me suis senti mal pour mes coéquipiers de la Juve et pour toute l’Italie qui était la meilleure équipe du tournoi. ». Le tout dans un parfait italien. Une manière comme une autre de soigner sa popularité de l’autre côté des Alpes…
Limite. Drôle de question à la conférence de presse de Moussa Sissoko, ce mardi en fin de matinée : faisant référence au bac dont les résultats paraissaient ce jour, un journaliste lui a demandé quels étaient les intellos du groupe. Certes, les footballeurs n’ont pas tous forcément suivi de longues études et s’expriment avant tout avec leurs pieds, mais franchement, la question (ou plutôt sa formulation) était quelque peu limite, voire déplacée. « On est tous bien dans nos têtes » a humblement répondu le joueur. Cela dit, le journaliste n’avait qu’à lire L’Equipe du jour qui évoquait beaucoup plus adroitement le cursus scolaire des Bleus.
Reports. Bien que déterminés, les Gallois ne pensaient probablement pas aller aussi loin dans la compétition et se qualifier en demi-finale. La preuve, Joe Ledley qui devait se marier samedi à Ibiza, a dû reporter la cérémonie. Pour Taylor, une place en finale le privera du concert de Beyoncé à Cardiff et Chris Gunter du mariage (au Mexique) de son frère dont il est le témoin. Et pour lequel il adressera son message par Skype. Quant à l’entraîneur, Chris Coleman, il ne pourra peut-être pas assister à la naissance de son deuxième enfant, sa femme Charlotte (présentatrice de Sky Sports) arrivant à terme…
… Et les bons mots
De Lars Laberbäck, l’entraîneur islandais avant France-Islande, touriste : « Vous n’auriez pas dû nous mettre à Annecy, la plus belle ville du monde. Maintenant, on veut rester là ! » Certains Islandais y reviendront peut-être en vacances…
De Yannick Agnel (tweet), rassuré : « Je ne vais pas vous mentir, je suis soulagé. » Il avait promis de faire le tour de l’île nordique si l’Islande gagnait l’Euro ! Ouf…
De Chris Coleman, entraîneur gallois, à fond : « Je serai derrière eux à fond. Je crierai et je pousserai sur chaque ballon, j’ai totalement confiance dans notre groupe. » Il va y avoir du spectacle sur le bord de touche…
De Fernando Santos, le sélectionneur portugais, sémantique : « Entre beau et être à la maison et laid et être ici, je veux être laid. Pour moi, il n’y a pas de beau ou laid (NDLR : en football). Les beaux et les laids, ce sont les hommes et les femmes. En football, il y a le bien et le mal : on joue bien ou on joue mal. » Il fallait le dire…
De Joachim Low, l’entraîneur allemand, prudent : « Impossible de dire : on joue notre jeu (…) Ca, c’est fini. Il faut s’adapter à notre adversaire (…) Contre la France je dois encore réfléchir. »
De Kingsley Coman, attaquant des Bleus et du Bayern, chambreur : « J’ai eu Kimmich au téléphone. J’espère qu’on fera une bonne rencontre. Comme ça, quand je rentrerai en Allemagne, je pourrai le chambrer. » Mais pour cela, il faut gagner…