Euro 2016 - Groupe B : pas si facile pour l’Angleterre
Publié le Par Lucie Oleszkiewicz
UEFA
Même si l’Angleterre fait figure de favori dans ce groupe, elle devra se méfier du voisin gallois, de la Russie et de la surprenante Slovaquie.
La malédiction de l’Angleterre
Les Three Lions sont la seule nation championne du monde à n’avoir jamais remporté l’Euro ! Pire elle dépasse très rarement les quarts de finale. Alors cette année sera-t-elle enfin la bonne ?
Force : le potentiel offensif
Pour de nombreux observateurs l’équipe de Roy Hodgson va briller dans cet Euro 2016. La raison est simple : le secteur offensif fourmille de joueurs talentueux. Le sélectionneur anglais aura l’embarras du choix en attaques et en milieux de terrain : Harry Kane (meilleur buteur de Premier League), Jamie Vardy, Marcus Rashford, Raheem Sterling, Daniel Sturridge ou encore Dele Alli.
Si on ajoute à cela l’expérience internationale de Wayne Rooney et de James Milner, on se retrouve avec une équipe très dangereuse. Le mélange semble avoir bien pris puisque l’Angleterre a survolé les phases éliminatoires en enchaînant 10 victoires sur … 10 matchs.
Faiblesse : la baisse de régime
C’est une habitude : l’Angleterre brille souvent en qualifications, moins en phases finales… Il faut rappeler que son groupe éliminatoire était plutôt facile avec la Suisse, la Slovénie, l’Estonie, la Lituanie et Saint-Marin. Pourra-t-elle tenir le rythme face à de plus grosses équipes ? Si elle a battu l’Allemagne (3-2) en match amical, elle s’est inclinée face aux Pays-Bas (1-2). Les Three Lions devront montrer de quoi ils sont capables à partir des 1/8e de finale pour peut-être enfin vaincre la malédiction …
La Russie en test avant le mondial
Régulièrement qualifiée pour l’Euro, la Russie n’a passé la phase de poules qu’une seule fois (en 2008). Mais cette année pourrait être différente puisque les Russes veulent bien préparer la Coupe du Monde 2019 qui se déroulera chez eux.
Force : Une attaque en confiance
La Russie a bien failli ne pas se qualifier pour cet Euro en France mais l’arrivée de Leonid Sloutski à la place de Fabio Cappello a totalement relancé l’équipe nationale russe. Ce renouveau s’explique en partie par la place donnée aux jeunes talents russes. Artem Dzyuba révélé cette saison en Ligue des Champions a inscrit 6 buts en 8 matchs avec son pays. Le sélectionneur pourra également compter sur Fiodor Smolov le meilleur buteur du championnat russe avec 20 buts.
Faiblesse : les absences
La Russie devra faire sans Alan Dzagoev, victime d’une fracture du pied. Un véritable coup dur pour les hommes de Sloutski puisque le milieu de terrain était co-meilleur buteur de l’Euro 2012 (3 buts), alors que son équipe avait été éliminée dès les phases de poules. Les Russes, devront également faire sans l’expérimenté Yuri Zhirkov et sans son milieu de terrain Denis Cheryshev.
Le Pays-de-Galles compte sur Gareth Bale
Cela fait 58 ans que le Pays-de-Galles n’avait pas participé à une phase finale d’un tournoi majeur. Il faudra un Gareth Bale au top de sa forme pour que les Gallois s’extirpent de ce groupe B.
Force : les individualités
Gareth Bale est LA star de cette équipe galloise. En un coup de génie, il peut faire basculer la rencontre. Le Pays-de-Galles espère que l’attaquant le plus cher du monde (100 millions d’euros) va continuer sur la lancée de sa très bonne saison avec le Real Madrid. Sans ça, cet Euro s’annonce très compliqué.
Les Britanniques pourront également compter sur Aaron Ramsey (Arsenal) et Joe Allen (Liverpool) en attaque et en milieu de terrain. Le solide Ashley Williams sera présent pour assurer la solidité défensive de son équipe, le véritable point fort des Gallois pendant les éliminatoires (seulement 4 buts encaissés).
Faiblesse : les matchs amicaux
Si certaines nations disputent deux ou trois matchs de préparation avant le début de l’Euro, le Pays-de-Galles a choisi de n’en disputer qu’un. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat n’est pas encourageant : les hommes de Chris Coleman se sont lourdement inclinés face à la Suède (3-0).
L’étonnante Slovaquie
Pour son premier Euro, la Slovaquie, auteur de très bonnes éliminatoires, pourrait bien surprendre tout le monde.
Point fort : personne ne lui fait peur
Déjà surprenante pendant la Coupe du Monde 2010 où elle s’était qualifiée pour les 1/8e de finale, éliminant au passage l’Italie, elle a encore surpris pendant les éliminatoires de cet Euro 2016 puisqu’elle a infligé à l’Espagne sa seule défaite. Pendant ses matchs préparatoires, elle s’est même offert le luxe de battre largement l’Allemagne, championne du monde en titre (3-1).
Si la Slovaquie n’est pas une habituée des grandes compétitions, elle s’appuie sur des joueurs de haut niveau : la pièce maîtresse du Napoli, Marek Hamsik, le milieu prometteur du Milan AC, Juraj Kucka, et le défenseur central de Liverpool, Martin Skrtel.
Point faibles : les absences
Pour leur campagne européenne, les Slovaques ne pourront pas s’appuyer sur leur meilleur buteur Robert Vittek (23 buts) ni sur leur attaquant, Filip Holosko. Si Martin Skrtel sera bien présent, il a très peu joué avec son club depuis son retour de blessure. Mais ces absences n’ont pas empêché la Slovaquie d’enchaîner trois matchs sans défaite pendant sa préparation.
Lucie Oleszkiewicz