Euro 2016 : un groupe facile pour les Bleus
Publié le Par Un Contributeur
Lucie Oleszkiewicz
Avec l’Albanie, la Roumanie et la Suisse, l’équipe de France devrait facilement se qualifier pour les 1/8e de finale. Même s’il faut se méfier de ces trois équipes, ne pas terminer 1er de son groupe serait une faute professionnelle.
Tous derrière l’équipe de France
Il y a longtemps que l’on n'avait pas vu une équipe de France aussi enthousiasmante. Sur une bonne dynamique les Bleus redorent peu à peu leur cote de popularité et pourront compter sur le soutien du public.
Force : l’attaque
Alors qu’on avait l’habitude d’une équipe de France assez poussive, depuis la Coupe du Monde de 2014, elle propose un jeu offensif et plaisant à regarder. Et en plus de bien jouer, les Bleus gagnent : sur ses douze derniers matchs la France n’a perdu que trois matchs (contre la Belgique, l’Albanie et l’Angleterre), mieux elle s’est imposée contre de grosses équipes (Portugal, Allemagne, Pays-Bas).
Un renouveau offensif qui s’explique en partie par l’éclosion de jeunes talents : Kingsley Coman, Anthony Martial et surtout Antoine Griezmann, nouveau chouchou des Français. À cela s’ajoutent le talent de Dimitri Payet pour distribuer le jeu et tirer les coups-francs, un André-Pierre Gignac en pleine confiance et un Olivier Giroud toujours efficace avec l’équipe de France.
Faiblesse : une défense en chantier
Il faut dire que Didier Deschamps n’a pas eu beaucoup de chance côté défense. Ça a commencé avec Raphael Varane, pilier de la défense, qui a dû renoncer à l’Euro 2016 après une déchirure à la cuisse. Le sélectionneur a dû également se passer de Mamoudou Sakho, suspendu à titre provisoire pour dopage, et de Jérémy Mathieu, victime d’une lésion au mollet.
Laurent Koscielny, seul rescapé de la défense, sera associé au revenant Adil Rami ou à l’inexpérimenté Samuel Umtiti. Deschamps semble pencher en faveur du premier, aligné contre le Cameroun (3-2), qui pourrait être à nouveau titulaire samedi face à l’Écosse.
Malheureusement, sa prestation face aux Lions indomptables a été à l’image de la défense française : inquiétante.
La Suisse, l’éternel outsider
Comme lors de la coupe du monde 2014, la Suisse se retrouve dans le groupe de l’équipe de France. Balayés il y a deux ans (2-4), les Helvètes espèrent poser plus de difficultés aux Bleus pendant l’Euro.
Force : des joueurs à fort potentiel
Outre son capitaine, Stephan Lichtsteiner, qui évolue depuis cinq saisons à la Juventus de Turin, la Suisse compte de nombreux jeunes joueurs qui évoluent dans de grands clubs européens. En tête, le milieu de terrain Granit Xhaka, qui vient d’être acheté par Arsenal au Borussia Mönchengladbach pour un montant estimé entre 40 et 45 millions d’euros. La Nati pourra également compter sur son meilleur buteur Xherdan Shaqiri, ailier droit de Stoke City passé par le Bayern Munich.
Longtemps incertaine, la jeune pépite Breel Embolo sera bien apte à disputer cet Euro pour le plus grand bonheur des Helvètes. Il a beau être jeune, l'attaquant de 19 ans est la star du FC Bâle et jouit d’une belle cote sur le marché des transferts. Un bon Euro pourrait précipiter son départ du club suisse et le faire entrer dans une nouvelle dimension.
Faiblesse : une mauvaise préparation
La Suisse s’est qualifiée pour l’Euro juste derrière l’Angleterre avec sept victoires pour trois défaites en inscrivant 24 buts soit autant que la Belgique et l’Allemagne. Malheureusement, elle ne peut pas en dire autant concernant ses matchs de préparation. La Nati s’est inclinée lors de la réception de la Bosnie (0-2) et de la Belgique (1-2). Malgré la victoire (2-1) dans leur dernier match préparatoire face à la Moldavie, les Helvètes ne sont pas vraiment rassurés par leur niveau de jeu.
L’hermétique Roumanie
La Roumanie aura la lourde tâche de disputer le match d’ouverture face à la France. Si la Roumanie n’a plus gagné face à la France depuis 44 ans, sa défense pourrait poser des problèmes aux Bleus.
Force : une défense impénétrable
La Roumanie peut se vanter d’être la meilleure défense des qualifications avec seulement deux buts encaissés, même si leur groupe était peu relevé (Irlande du Nord, Hongrie, Finlande, Iles Feroé, Grèce). Mais les Tricolorii ont également tenu en échec de grandes nations européennes en match amical. Les Roumains ont ramené un beau match nul d’Italie (2-2) en novembre 2015 et l’Espagne est venue se casser les dents sur une défense de fer (0-0) en mars dernier.
Faiblesse : l’absence de grand joueur
Il est loin le grand football roumain des années 80 et 90. La Roumanie ne peut se reposer sur aucune superstar pouvant changer le cours du match à elle toute seule. Le défenseur central Vlad Chiriches joue à Naples mais n’est pas titulaire, son capitaine Razvan Rat évolue en Espagne mais son club du Rayo Vallecano est relégué en deuxième division. Les Roumains pourront quand même compter sur leur gardien, Anton Ciprian Tatarusanu, qui a disputé 36 matchs en série A avec la Fiorentina.
L’Albanie, surprise de l’Euro
L’Albanie s’est qualifiée pour l’Euro français à la surprise générale et se retrouve dans le groupe du pays organisateur, une équipe qu’elle a battue le 13 juin 2015…
Force : l’outsider que l’on n'attend pas
Pour l’Albanie, une qualification est déjà une victoire en soi car c’est sa première qualification pour un Championnat d’Europe. Et cet Euro, l’Albanie ne l’a pas volé puisqu’elle a fini devant le Danemark pourtant devant au classement Fifa.
Les rouges et noirs espèrent encore une fois jouer les trouble-fête, eux qui n’ont rien à perdre dans cet Euro 2016. Ils pourront compter sur leur capitaine qui connaît bien la France, Lorik Cana, et sur leur mental à toute épreuve. Avec un esprit guerrier, les Albanais pourraient, pourquoi pas, tirer leur épingle du jeu.
Faiblesse : le manque d’expérience
Qui dit première qualification pour un Euro, dit manque d’expérience. Est-ce que les joueurs de l’Italien Gianni de Biasi pourront enchaîner les performances face à des équipes supérieures ? Excepté Lorik Cana, les rouges et noirs n’auront pas la chance de pouvoir s’appuyer sur des joueurs connaissant le haut-niveau. Mais ce manque ne les a pas empêchés d’écrire l’histoire albanaise, alors pourquoi pas ?
Lucie Oleszkiewicz