PSG : quel bilan pour la saison 2012-2013 ?

La saison écoulée est peut-être la meilleure de l'histoire du Paris Saint-Germain. Sans contestation possible, avec 83 points, l'effectif de stars du club a dominé le championnat national. Zlatan Ibrahimovic s'est montré à la hauteur des attentes provoquées par son arrivée. En championnat, avec 30 buts, il a égalé le vieux record de Jean-Pierre Papin. Sans difficulté, il a reçu le prix de meilleur joueur évoluant en France.

Pendant toute la seconde partie de la saison, aucun club français n'a semblé en mesure d'empêcher Paris de remporter le titre. Mieux, les Parisiens on souvent développé un jeu agréable, parfois à une touche de balle, et bien construit par Javier Pastore, Lucas ou Jérémy Ménez. Des automatismes qui avaient fait défaut la saison dernière se sont mis en place. Et Paris a été aussi capable de ramener des points après des déplacements délicats, sans forcément bien jouer.

En Ligue des champions, le PSG a impressionné l'Europe du football. Son élimination contre Barcelone s'est jouée à peu de choses. Lors des matchs européens Paris n'a pas forcément pris le jeu à son compte mais a été capable de contres foudroyants, d'une défense agressive et de grandes capacités de réaction. Le club a posé des jalons pour les saisons prochaines. En 2014, le public du Parc voudra voir mieux que les quarts de finale. Cette saison déjà, les demis ont semblé à porté des joueurs du PSG.

Des ombres au tableau

Paris voulait faire le doublé coupe-championnat. Las, la coupe de France n'a pas réussi aux Parisien qui, amorphes, se sont fait piéger à Evian. Idem en coupe de la ligue où le PSG s'est fait sortir lors des quarts de finale, décidément fatales aux Parisiens cette saison. Dans les deux coupes – coupe de France et coupe de la Ligue – les Parisiens sont tombés dans un de leur travers : une forme de nonchalance manifestée lors des rencontres face aux petites équipes.

Un problème de comportement – parfois dénoncé par le public parisien – qui s'est associé, en fin de saison, à une agressivité maladroite. Celle-ci a provoqué une avalanche de cartons rouges particulièrement inutiles ainsi que des sanctions liées à des problèmes de comportement. Des caprices de stars, penseront certains. Pis, Leonardo, directeur sportif du club et bras droit du président Al-Khelaifi, a parfois manifesté peu de respect à l'égard des arbitres. Au point d'être sanctionné pour un vilain coup d'épaule donné à la fin d'un match houleux.

Sur le plan financier, les ressources qatariennes semblent, à moyen terme, devoir permettre à Paris d'obtenir les moyens de ses ambitions. Cependant, des inquiétudes peuvent naître : les qatariens semblent démunis devant les volontés de départ de Carlo Ancelotti. Zlatan Ibrahimovic laisse planer le doute sur son avenir avec le PSG. Les dirigeants du club n'ont pas réussi à empêcher Beckham de partir à la retraite. Toutefois, les annonces qui ont filtré dans la presse donnent à penser que Paris entend poursuivre sa politique très ambitieuse de recrutements.

Enfin, l'image du club a été ternie par les violents débordements qui ont émaillé la fête donnée après le titre. Ces événements font penser que le PSG ne sera jamais un club comme les autres, souvent pris dans des difficultés liées à son public. Mais ces heurts sont en trompe-l'œil. Beaucoup d'anciens supporters disent avoir connu une ambiance inédite au parc cette saison. Lors de certains matchs de ligue des champions, le public s'est montré survolté mais sage. Les violences autour du stade ont été rares en 2013 : une vraie réussite de la politique de sécurité du club.