Le groupe PSA Peugeot-Citroen a annoncé lors d'un comité central d'entreprise, la cession de son site de Meudon qui compte près de 660 employés. Ceux-ci seront reclassés dans d'autres sites du groupe. Une nouvelle annonce de fermeture de site qui fait suite à la mobilisation très médiatique des ouvriers à Aulnay.
Meudon est spécialisé dans la construction mécanique pour la fabrication de machines outil et de pièces pour les prototypes de voiture. Le groupe met en vente ses bâtiments pour la somme de sept millions d'euros. Les salariés de Meudon ne seront pas licenciés mais transférés sur d'autres sites tels que Velizy, Poissy ou Carrières dans les Yvelines. En deux années, c'est la deuxième fois que les ouvriers changent de site puisque avant Meudon, ils travaillaient à Melun en Seine-et-Marne.
La direction du groupe a précisé que les employés qui ne souhaitaient pas être replacés dans ces sites, seraient reclassés en région parisienne. Les 21 employés de l'activité pièces détachées seront envoyés à Vesoul dans le magasin central de pièces du groupe.
PSA en difficulté
La vente de Meudon s'inscrit dans le processus de plan de cessions d'actifs immobiliers de 200 millions, communiqué au début de l'année par le groupe, après les 2 milliards d'actifs vendus en 2012.
L'usine d'Aulnay-sous-Bois projetée sur les devants de la scène médiatique a repris son activité mardi 21 mai. Mais, l'usine est promise à la fermeture l'année prochaine. En outre, PSA a supprimé près de 1400 postes à Rennes. Et a procédé à la fermeture du site de Melun en 2012.
L'instabilité de PSA fait écho à la pénible croissance du marché automobile français. Le mois d'avril enregistrait une baisse de 5,2% sur un an quand PSA accusait un recul de ses immatriculations de plus de 12%.
La colère et l'incompréhension persistent chez les ouvriers d'Aulnay
Dans un communiqué, le parti communiste français de Seine-Saint-Denis continue de fustiger la fermeture du site d'Aulnay, qu'il juge "toujours inacceptable". Cette fermeture aboutirait à la précarisation des quelques 3200 salariés et de leurs familles. En grève depuis quatre mois, les ouvriers ont repris le travail ce mardi mais leur colère est toujours intacte. Une colère doublée d'incompréhension. A la fermeture de leur site, ils proposent pour exemple de transformer Aulnay en site pilote écologique pour produire des automobiles à bas coût. Hervé Bramy, le secrétaire départemental du PCF, redit combien cette fermeture est : "Inacceptable, car elle porterait un grave coup aux ambitions industrielles de notre département ! Inacceptable, car PSA préfère sacrifier les salariés qui ont fait sa richesse, plutôt que d’attendre la reprise du marché de l’automobile annoncée dans les prochaines années !"