Syrie : Russie et Chine refusent de voter la résolution

200 civils ont été massacrés à Homs aujourd'hui selon le Conseil national syrien qui attendait beaucoup du conseil de sécurité de l'ONU qui examinait aujourd'hui une résolution poussée par l'Angleterre, les Etats-Unis et la France. Cependant, Moscou et Pekin auront encore été fidèles à leur allié de Damas et ont refusé de voter un texte qui fait preuve d'ingérence, selon eux.

Les membres du conseil avaient pourtant atténué le texte, qui provenait d'un projet de la Ligue Arabe, pour satisfaire la Russie et obtenir son vote. Dans les faits, le texte condamnait les violences commises par le régime syrien et soutenait le plan de la Ligue Arabe, mais ne faisait plus mention de sanctions économiques ou de départ de Bachar Al-Assad. Cependant, selon l'ambassadeur russe, le texte était toujours "déséquilibré" et "ne reflétait pas la situation en Syrie" de manière assez fidèle.

La Russie a tenté de déposer un texte de son cru, dénonçant les atrocités commises par les soldats de Assad, mais, en les comparant aux assauts commis par les rebelles et en mettant les deux sur le même plan. Une solution vivement rejetée par les autres membres du Conseil. Devant l'échec de tout compromis, le représentant russe a dénoncé le "manque de souplesse" de ses interlocuteurs.

Excédé, Barack Obama a appelé au départ du tyran syrien en accusant ce dernier d'avoir "assassiné des civils dans des attaques abominables". Le ministre des affaires étrangères français lui a dénoncé "des crimes contre l'humanité" et a une nouvelle fois demandé au conseil de sécurité de sortir de son silence "scandaleux". La Tunisie a également décidé d'expulser l'ambassadeur syrien présent sur son territoire.