France Economie

Philippe Varin renonce à sa retraite chapeau

Publié le  Par Roxane Bayle

image article

Flickr de Worldsteel

La retraite que versera PSA Peugeot Citroën à son futur ex-PDG Philippe Varin crée une polémique en raison de son montant... impressionnant. Il vient d'annoncer qu'il y renonçait lors d'une conférence de presse

21 millions d'euros. C'est le montant de la retraite complémentaire qu'aurait dû verser PSA-Peugeot Citroën à son futur ex-patron Philippe Varin, selon la CGT du site de Sochaux, qui l'a annoncé ce mercredi. Cette annonce a provoqué une telle polémique que le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a demandé à l'entreprise de clarifier la situation sur cette retraite "inappropriée" selon ses propres termes. Le haut-Comité du gouvernement d'entreprise, qui est une instance déontologique autonome, s'est également autosaisi. La retraite chapeau est un des éléments de rénumération des chefs d'entreprise, une fois qu'ils ne travaillent plus. Philippe Varin aurait donc pu toucher donc cette somme une fois à la retraite, issu d'un fond spécial réservé par l'entreprise, progressivement sur 25 ans de sa vie. Il vient de renoncer à percevoir cette somme.

 Différentes institutions du paysage politique et social ont fait toute la journée des commentaires sur l'annonce de cette retraite complémentaire. Du côté des syndicats de PSA : "Bien sûr que c'est choquant, bien sûr qu'il devrait y renoncer" dit Jean-Pierre Mercier, délégué syndical à l'usine d'Aulnay, ce mercredi matin.

"Un parfum d'indécence"

Du côté de l'ensemble de la classe politique, même son de cloche. "Le montant est une insulte presque à tous ceux qui sont aujourd'hui dans l'extrême difficulté dans notre pays, et notamment les salariés de cette entreprise", selon le porte-parole du PS, David Assouline, sur LCI. Pour François de Rugy, co-président du groupe EELV à l'Assemblée nationale : "Il y a deux poids, deux mesures. Lorsqu'on négocie les départs d'un certain nombre d'ouvriers, d'ingénieurs et de techniciens de PSA, je pense que la direction de PSA négocie vraiment euro après euro. Lorsque c'est le PDG on a l'impression que c'est normal, que c'était prévu".

Du côté de l'UDI, on condamne, mais on tempère : "Ca me paraît un petit peu excessif" a déclaré Jean-Louis Borloo ce matin sur BFMTV/RMC, "mais le plus important, c'est de sauver PSA". Bruno Le Maire, en revanche, est très virulent sur cette annonce : "Je suis choqué. Partir avec une retraite de cette importance-là quand on a échoué à la tête de Peugeot, quand on n'a pas été capable de sauver un certain nombre d'emplois, quand on demande des efforts aux salariés, je trouve ça tout simplement indécent", a dit le député UMP ce matin, sur Radio Classique.


Le futur ex-patron de PSA "comprend" les réactions.

Philippe Varin, s'il dit comprendre les réactions, a tenu à clarifier les choses sur cette somme : "Je bénéficierai d'une retraite complémentaire, comme la plupart des cadres dirigeants de grandes entreprises. A ce titre, je percevrai un montant net annuel d'environ 300.000 euros net annuel. Je ne toucherai donc ni maintenant, ni plus tard, la somme des 21 millions d'euros." a-t-il déclaré pour France Info, mettant en avant des "idées fausses". Il a pourtant renoncé à percevoir sa retraite complémentaire ce mercredi soir, compte-tenu de la polémique : annonce qui a été faite durant une conférence de presse, invoquant

Philippe Varin sera remplacé à la tête de PSA par l'ex-numéro deux de Renault, Carlos Tavares, après moins de 5 ans passé à la tête du constructeur en difficulté, courant 2014. Il touche, depuis deux ans, 1,3 millions d'euros par an.







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses




Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb