Recul de la croissance en France

Peut-on véritablement parler de "reprise"? Selon des chiffres publiés par l'INSEE ce jeudi 14 novembre, le PIB de la France a reculé de 0,1% ce troisième trimestre, contrairement au trimestre précédent où il était en hausse de 0,5%. L'investissement des entreprises a également baissé de 0,6% alors que la consommation des ménages a baissé de 0,4 à 0,2%. Ce repli s'explique par la baisse des exportations sur cette période, de 1,5%.

Même si la Banque de France a abaissé ses prévisions de croissance de 0,2 à 0,1%, elle estime qu'elle fera un bond en avant de 0,4% au quatrième trimestre, suite à son enquête de conjoncture dans l'industrie et les services, dont les résultats ont été rendus publics le mardi 12 novembre.

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qui a maintenu les prévisions de croissance du gouvernement devant la commission des finances de l'Assemblée nationale à "0,1 ou 0,2% en 2013" mercredi 13 novembre, a réaffirmé la même chose ce matin aux auditeurs de RTL: "Nous savions que le troisième trimestre marquerait un creux". " Ce repli n'est pas un indicateur de déclin", a-t-il ajouté.

Il a précisé que cette année, la croissance sera plutôt à 0,2%: «Ce qui nous permet d'attaquer évidemment l'année 2014 avec un acquis de croissance meilleur et donc de faciliter la réalisation de l'objectif de 0,9% que d'autres voient comme potentiellement dépassable en 2014 à 1% voire 1,3%". Le ministre suit en fait les estimations de nombreux organismes tels que la Commission de Bruxelles ou le FMI, qui indiquent le même résultat de 0,2% pour 2013. L'OCDE est plus optimiste en tablant sur 0,3% de croissance.

Bref, le ministre veut rester optimiste: "Cela prend du temps de redresser un appareil productif et une compétitivité qui ont été dégradés. J'ai des raisons de penser qu'au quatrième trimestre, on a un appareil productif qui redémarre, une production qui redémarre, et nous savions que le 3e marquerait un creux."

 

Pierre Moscovici à propos du repli du PIB : "Ce... par rtl-fr