France Economie

La ''prime dividendes'' de Sarkozy est toujours en place

Publié le  Par Gaspar S.

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Un an après que Jean-Marc Ayrault a annoncé que la prime de partage des profits – décidée par Nicolas Sarkozy en 2011 et critiquée par les syndicats – serait supprimée, le ministère du Travail concède que celle-ci est toujours en place.

Le dispositif n'avait séduit ni les syndicats ni les patrons. Il est pourtant toujours en place pour l'année 2013 tandis que Jean-Marc Ayrault avait assuré vouloir l'abolir. De quoi s'agissait-il ? Au printemps 2011, le gouvernement Fillon avait annoncé la mise en place d'une «prime dividendes» – également dite «prime à mille euros». Celle-ci concerne les entreprises de plus de cinquante salariés et qui ont versé un dividende en progression, supérieur aux deux années antérieures.

 

La loi dit que cette prime «ne saurait être purement symbolique» mais fixe son plafond à 1 200 euros. Ni montant, ni formule de calcul ne sont exprimés par le texte de loi. Détail déterminant, la «prime dividendes» est exonérée de cotisations sociales. Pour les syndicats, ce dispositif constitue un frein aux augmentations de salaires en se substituant à celles-ci sans en avoir les mêmes bienfaits. D'ailleurs, dès la mise en place du texte, celui-ci avait été détourné puisque des entreprises avaient versé des primes bel-et-bien purement symboliques. Des témoignages ont rapporté des versement de primes inférieures à une dizaine d'euros.

 

Ce dispositif est toujours en application. Selon l'Agence France Presse, les montants versés dans le cadre de la «prime à mille euros» sont toujours aussi variables d'une entreprise à l'autre. Par exemple, selon l'AFP, les salariés de Renault doivent ainsi toucher 100 euros en septembre, ceux de Casino environ 130 euros, Saint Gobain 150, ceux de Thales 200, ceux de Vinci 330 et ceux de l’Oréal 1 000 euros.

 

Il y a un an, lors de la première conférence sociale, le premier Ministre avait clairement indiqué que le dispositif serait supprimé, en soulignant son «inefficacité». Le ministère du Travail indique aujourd'hui que le dossier sera de nouveau étudié «dans le cadre de la réforme globale de la participation financière et de l’épargne salariale qui est en cours». Ce qui est sûr, c'est que les premières déclarations de Ayrault – datées de juillet 2012 – n'ont pas été suivies d'effets...







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