Affaire Tapie : le gouvernement réfléchit à l'avenir de Stéphane Richard, patron d'Orange

La question du maintien de Stéphane Richard à la tête d'Orange, détenue à 27 % par l'Etat, «est posée». C'est ce qu'a affirmé Fleur Pellerin, sur l'antenne de RTL, ce jeudi 13 juin. La ministre de l'Economie numérique a jeté la balle dans le camp des dirigeants de l'entreprise : «La réponse devrait être apportée par le conseil d’administration qui se réunira dans les jours prochains. Ce sera en début de semaine prochaine.»

Toutefois, Fleur Pellerin rappelle que «la présomption d’innocence vaut vis-à-vis de la personne (…) ; tout en soulignant la nécessité de prendre en compte «les intérêts de l’entreprise» et en enjoignant les trois représentants de l'Etat au CA d'Orange à défendre ces mêmes intérêts.

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Sur Radio Classique, autre son de cloche. Le PDG de Nexity – et proche de Stéphane Richard – Alain Dinin a déclaré qu'il trouvait «ridicule» l'idée d'un départ rapide du patron d'Orange. «On ne peut pas changer de patron comme ça (…). Tant qu’on n’est pas jugé coupable, on est innocent. Je rappelle aussi que France Télécom est une société privée, dans laquelle l’Etat a 27 %. Donc, c’est un actionnaire important, mais ce n’est pas une entreprise publique», a-t-il asséné.

Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment de l'arbitrage très favorable à Bernard Tapie dans l'affaire du Crédit Lyonnais, avait été mis en examen pour «escroquerie en bande organisée». Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault a indiqué ce 13 juin que l'Etat avait «l’intention d’engager un recours en révision», tout en demandant que soient tirées «les conséquences» de la mise en examen de Stéphane Richard.