Paris perd deux places au classement des villes les plus attractives du monde

Le classement « Cities of opportunity 2014 » du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC), réalisé à partir de dix critères et publié ce mardi 20 mai, ne classe plus qu’en sixième position la ville de Paris, alors qu’elle était quatrième auparavant. C’est Londres, sa grande rivale touristique, qui se place sur la plus haute marche du podium, suivie par New York, Singapour, Toronto et San Francisco. Hong-Kong est classé 8^e, Pékin et Shanghaï respectivement 19 et 2^e.

Toutefois, Paris n’a pas perdu tous ses attributs, loin de là. Elle est championne pour son capital intellectuel et d’innovation, et se démarque par son système éducatif, la protection de l’environnement, la préservation du milieu naturel et ses transports en communs. Cela « réfute clairement l'idée que les non-anglophones ne peuvent pas prendre part à la compétition, intellectuellement ou techniquement, dans le contexte de la mondialisation actuelle de l'anglais », note Bernard Gainnier, président de PwC France et Afrique francophone.

Une qualité de vie en baisse

Toutefois beaucoup de critères sont à améliorer à Paris. Par exemple, l’accès est trop insuffisant dans les écoles, loin derrière Singapour, Londres ou Séoul, ce qui affecte grandement la performance de Paris dans la catégorie « maturité technologique » (11^e place) « Mais Paris pourrait rattraper son retard via des initiatives comme la mise en place de collèges connectés, l'utilisation de plus en plus systématique de tableaux numériques, et le déploiement de tablettes dans les écoles par exemple », indique M. Gainnier.

Car la première ville touristique au monde dispose malgré tout de très belles notes puisqu’elle « est 3^e en pourcentage de la population qui a fait des études supérieures, 3^e pour la performance de la recherche dans les universités, et 3^e encore pour la protection de la propriété intellectuelle ». Toutefois, les critères de « qualité de vie » et de « ville la plus chère au monde » ont chuté de la 1^ère à la… 7^e place ! Ses embouteillages et les difficultés à se loger la pénalisent également (14^e pour les deux critères). « La métropole du Grand Paris, qui vise à renforcer et optimiser les transports entre périphérie et centre, pourra notamment pallier ce problème d'embouteillages », croit savoir Bernard Gainnier.

Amélioration dans les transports

En termes de puissance économique, Paris passe de la seconde à la quatrième place « en raison notamment des charges qui pèsent sur les entreprises et de la faible croissance du PIB ». Elle reste 3^e concernant le nombre de sièges sociaux des 500 premières entreprises mondiales installés dans la capitale française. Malgré sa première place pour les salons professionnels internationaux, Paris chute de la 2^e à la 7^e place  dans la catégorie « connectivité des villes ».

Prévue dans l'aménagement du Grand Paris à l'horizon 2025, la liaison directe entre Orly, Roissy et le centre via la ligne 14 du métro parisien pourrait l'aider à remonter dans le classement. Enfin, Paris monte de deux rangs dans la catégorie « transports et infrastructures »  et se positionne à la 5^e place, soit cinq de mieux qu'il y a deux ans, notamment grâce sa première place pour son réseau de transports en commun.