La préfecture de police réagit à la grogne des buralistes
Publié le Par Gaspar S.
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Le 22 mai, les buralistes parisiens manifestaient à Barbès contre la hausse de la fiscalité sur le tabac. Ils s'inquiètent de l'augmentation du trafic dans certains quartiers. Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris a voulu rassurer les débiteurs de tabac
À Barbès (XVIIIe) «les vendeurs sont évincés, et depuis plusieurs semaines, palpés systématiquement lors de contrôles d'identité réalisés sur réquisition du Procureur de la République». C'est ce qu'a voulu rappeler la préfecture de police de Paris dans un communiqué publié peu de temps avant que les buralistes se réunissent.
Pour mémoire : Mouvement des buralistes à Paris : ''Nous voulons mobiliser au moins 200 personnes''.
Ces derniers entendaient manifester leur désœuvrement devant l'augmentation du trafic dans certains quartiers. Un trafic qui «se nourrit évidement de la hausse des taxes sur les débiteurs de tabac légaux», selon Gérard Bohélay, patron de la Fédération des buralistes de Paris – Ile-de-France, questionné par Parisdépêches.fr. Barbès «n'est pas du tout le seul [quartier] touché par la contrebande à Paris : par exemple, il y a un trafic très important à Saint-Michel», avait estimé le syndicaliste.
Une action qui «porte ses fruits»
«La lutte contre le trafic de cigarettes à Barbès s’inscrit plus largement dans l’action engagée dans le quartier depuis plusieurs années contre les ventes à la sauvette. Celle-ci s’est trouvée renforcée par le classement en ZSP du quartier Barbès/Château Rouge qui bénéficie dorénavant chaque jour d’unités supplémentaires», a tenu a rassurer la préfecture de police de Paris.
Dès que les vendeurs à la sauvette sont pris «en flagrant délit de vente, l'ensemble de leurs paquets de cigarettes est confisqué puis détruit par les services de police», assure le communiqué des autorités. «Cette action porte ses fruits : une augmentation très notable (+52%) des procédures engagées à l’encontre des vendeurs à la sauvette a été constatée depuis le début de la ZSP, avec environ 1690 affaires sur la période contre 1114 il y a un an», explique la préfecture de police.
Cependant, la Fédération des buralistes se montre prudente quand au succès de la lutte contre le trafic par la police. Ses revendications visent avant tout à empêcher le gouvernement de mettre en place de nouvelles hausses de la fiscalité sur le tabac qui provoquerait une concurrence accrue des contrebandiers.