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L'Union Européenne met la pression sur la Grèce et l'Espagne

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Lors d'une réunion de l'Eurogroup hier, deux pays membres se sont faits taper sur les doigts.

Les autorités européennes furent décidément très actives hier. Après avoir sanctionné l'Iran et la Syrie, mais adoubé la Birmanie, voilà que ce sont deux de ses membres qui furent vertement sermonnés hier, lors d'une réunion de l'Eurogroup. Lemotif ? Grèce et Espagne se voient reprochés de ne pas avoir respecté leurs objectifs respectifs et de facto d'aggraver la crise de la zone euro.

Pour le premier cas, le plus grave de l'Europe, Jean-Claude Juncker hier a eu l'occasion de déclarer que "la Grèce a dérapé", et que désormais, tout nouveau prêt devrait être conditionné à des efforts supplémentaires de la part du Gouvernement. Alors qu'il manque à ce pays 873 millions d'euros pour atteindre ses objectifs de réduction de sa dette, l'Union Européenne a demandé à la Grèce, avec l'aide du FMI, de mettre en place des réformes structurelles d'importance et "un programme d'ajustement ambitieux". Sans cela, le prochain prêt de 130 milliards d'euros qui est prévu pourrait ne pas avoir lieu, ce qui mettrait Athènes dans une situation périlleuse et l'emménerait au bord de la faillite.

La Grèce, qui est aussi en cours de négociation avec ses créanciers privés, est également sommée d'aller plus vite et de rapidement trouver un accord de principe.

Quant à l'Espagne, si le commissaire européen aux affaires économiques reconnait volontiers que des efforts de taille ont été accomplis pour diminuer le déficit public, il a en revanche jugé le taux de chômage "inacceptable" et a demandé une amélioration rapide de la situation. De 21,52% en 2011, il passerait cette année à 23,54% selon les estimations, et c'est pourquoi notamment le nouveau premier ministre espagnol a adopté un plan de rigueur fin décembre 2011, prévoyant des coupes budgétaires de l'ordre de près de 9 milliards d'euros, une hausse d'impôts devant rapporter 6,3 milliards et un plan d'aide anti-fraude qui pourrait récolter 8,2 milliards d'euros.

Les autorités financières européennes ont également discuté du futur traité européen hier, et du futur fonds de sécurité permanent qui ne devrait bénéficier qu'aux pays membres de la zone euro qui aurait ratifié le pacte budgétaire devant inclure la règle d'or chère à Angela Merkel. Si le pacte budgétaire est en cours de finalisation, de nombreux points seront discutés lors du prochain sommet européen du 30 janvier.

 







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