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Syrie : l'ONU élève le ton contre la répression

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Alors que Bachar El Assad a proclamé l'amnistie de milliers de prisonniers politiques, la communauté internationale durcit son discours face à la répression continue

La situation en Syrie est-elle sur le point d'évoluer ? Risque-t-on une intervention armée dans ce pays qui connait une révolte terrible depuis presque 1 an ? La question se pose tant les injonctions à Bachar El-Assad se sont multipliées en fin de semaine dernière, au point où même l'émir du Qatar a estimé possible l'envoi de troupes là-bas, jugeant que "un certain nombre de soldats devraient se rendre sur place pour arrêter la tuerie". 400 personnes ont été tuées depuis l'envoi de la mission d'observation en Syrie, ce qui fait dire à la Ligue Arabe qu'elle est en train d'examiner "en ce moment si le maintien de la mission est bénéfique, face à la poursuite des violences".

Si la mission d'observation se donne jusqu'au 19 janvier pour prendre une décision, la voix du secrétaire général de l'ONU Ban-Ki-Moon s'est jointe hier au concert de protestations pour demander à Assad "d'arrêter de tuer ses concitoyens" car "la répression mène à une impasse (...) celui qui exerce le pouvoir en utilisant la force ou la coercition court à sa perte. Un jour ou l'autre, son peuple l'abandonne". Pourtant l'ONU ne peut toujours pas agir en Syrie, étant donné les vetos de la Chine et de la Russie, une situation qu'a fortement critiqué le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé de Birmanie ce week-end, arguant que "le massacre continue, le silence du Conseil de Sécurité aussi. Cette situation devient intolérable".

Si la situation devient critique en Syrie, le jeu s'est encore corsé ce week-end avec l'annonce, par le chef de l'état, d'une prochaine amnistie concernant des milliers de prisonniers politiques, emprisonnés pour "des crimes commis pendant les évènements". Cette amnistie serait la troisième du genre, après celle du 31 mai dernier pour les détenus politiques et celle du 21 juin pour tous les crimes commis avant fin juin. L'opposition cependant ne croit pasen la fiabilité de cette promesse, "ni crédible ni sérieuse" selon les Frères Musulmans syriens.







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