Les employés de Vélib sont en grève
Publié le Par Fabrice Bluszez
Claire Manor - Révolution permanente
Mardi soir, des salariés de Vélib ont décidé une grève. En théorie, ils devraient passer sous pavillon Smovengo, les "nouveaux Vélib" au 1er janvier. Mais en théorie seulement...
Sur leurs gilets jaunes, c'est écrit JCDecaux, mais leur société, une filiale, s'appelle Ciclocity. Elle emploie 300 salariés à la maintenance des Vélib de la capitale. Boursedirect.fr explique leur souci d'une phrase :
« Là, il nous reste 40 jours de travail. Personne n'est capable de nous dire ce qui va nous arriver le 31 décembre », s'est inquiété jeudi, auprès de l'AFP, Fouad Lastate, délégué syndical CGT de Cyclocity.
La négociation sur la reprise des contrats devait se faire par l'intermédiaire des instances représentatives, les syndicats, mais le tribunal a dit non : c'est au salarié lui-même qu'il appartient de négocier. Depuis, "une majorité du personnel" a cessé le travail, une soixantaine de grévistes ont occupé le central de réservation de Cachan (Essonne) le soir-même et le service est perturbé, certaines stations ayant été déconnectées.
Comité d'entreprise extraordinaire
Un comité d'entreprise extraordinaire a lieu ce jeudi 16 dans l'après-midi. Voici ce que rapportait le site Révolution permanente, mercredi.
« "On n’a plus rien à perdre". Après des semaines d’incertitude et d’angoisse les salariés de Vélib sont déterminés à passer à la vitesse supérieure. L’intersyndicale CGT-SUD-CFDT a appelé à la grève illimitée dès mardi soir. Une riposte collective et organisée de ceux que l’on voulait emmener un par un à l’abattoir. Elle devrait être suivie pratiquement à 100 %. Un rapport de force sérieux quand on sait que le service Vélib compte 300 000 abonnés. La régulation des stations et la maintenance des vélos et des bornes d’attache ne sera plus assurée. Mercredi matin, les trois sites industriels de Cachan, Paris et Saint Denis étaient bloqués. Camions à l’arrêt, vélos en souffrance, quarante stations hors service, des salariés rassemblés devant des feux de palette, un début de démonstration de ce que peuvent faire les salariés quand on bafoue leurs droits et que l’on cherche à en faire une main d’œuvre taillable, corvéable et déplaçable à merci. »