Paris (75) Economie

La facture du chantier des Halles ne cesse de flamber

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Francis Mariani - flickr

D’un montant initial de 802 millions d’euros, la facture du chantier colossal des Halles à Paris a dépassé la barre symbolique du milliard d’euros. La remise aux normes des voiries souterraines a entrainé ce dépassement mais aussi des retards. Les travaux devraient finalement être achevés en 2018.

Si tout c’était déroulé comme prévu, la gigantesque coupole de verre censée recouvrir le quartier des Halles, fêterait cette année ses 8 ans. Mais le projet, lancé en 2001, a longtemps  été retardé par des décisions administratives. Cette fois, c'est le coût des travaux qui est pointé du doigt. Si la livraison du nouveau quartier a de nouveau été repoussée à 2018, le journal Le Parisien rapporte ce lundi qu’un document interne de la municipalité témoigne de l’ampleur des difficultés sur le chantier des Halles, en plein cœur de la capitale. Au total, la facture est passée de 802 millions d’euros à plus d’un milliard d’euros, taxes comprises. Un bond de 14,4% par rapport aux prix initial.

Plomb et amiante sur le chantier

Dans le détail, le coût du jardin a bondi de 48%. Celui de la Canopée, le toit de verre, de 35%. Les coûts connexes de 27%. Mais surtout, la remise aux normes des voiries souterraines a flambé de plus de 69% ! La cause ? La présence inattendue de plomb dans les voiries et d’amiante sur le chantier, qui « ont nécessité une dépollution d’ampleur », explique Jean Louis Missika, adjoint d’Anne Hidalgo chargé de l’urbanisme. Cela « a engendré retard et surcoût », a-t-il expliqué.
 

Autre explication concernant le jardin cette fois. Son coût de 37 millions d’euros est dû à « un changement d’affectation : l’arasement des buttes de l’ancien espace vert prévu dans le budget du centre commercial a été réaffecté au jardin », explique-t-il. Enfin, pour la Canopée, « il a été décidé, et c’était plus sage, d’installer les pièces de verre les plus lourdes en dehors des heures d’ouverture. Cela a multiplié les chantiers de nuits », qui coûtent bien plus chers.  

600 millions pour le contribuable

« Le projet coûtera 600 millions d’euros aux contribuables parisiens, lâche Jean-Louis Missika, mais on parle en fait de sept chantiers : le pôle transports, le centre commercial, les voiries, le jardin, la Canopée et les équipements publics », explique-t-il. Et l’élu assume. « Ce n’est jamais agréable pour un politique. Mais cela reste à un niveau acceptable », car un chantier aussi conséquent « à ce prix-là, il n’y a pas de quoi grimper au rideau ». Il répond ainsi au maire UMP du 1er arrondissement, Jean-François Legaret, qui dénonçait mercredi dernier des « dérapages à tous les étages » de la mairie concernant ce chantier. 







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