Agression d'un militaire à La Défense : l'homme arrêté a reconnu les faits

Le suspect a «reconnu» les faits. C'est ce qu'a indiqué en fin de matinée François Molins, procureur de Paris, qui a donné une conférence de presse à 11 h 30 au palais de Justice de Paris. «Le suspect a agi au nom de son idéologie religieuse», a expliqué le procureur à propos des similitudes entre l'agression et le meurtre barbare d'un militaire dans les rues de Londres quelques jours auparavant.

Selon l'AFP, une source proche de l'enquête a assuré que l'homme, converti lors de sa majorité, était un partisan d'un «islam traditionnaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans», sans être présenté jusqu'alors comme un «tenant du jihad». Originaire des Yvelines, il était presque inconnu des services de polices, si ce n'est une arrestation lors d'une prière de rue.

Arrêté à La Verrière

L'agression du militaire qui patrouillait dans le cadre du plan Vigipirate avait été filmée par les caméras de surveillance de la Ratp. Sur la base des images et grâce à des prélèvements ADN – effectués sur une bouteille abandonnée par l'homme sur les lieux de l'agression – la police a pu retrouver l'identité de l'assaillant.

L'enquête avançant, la police judiciaire avait déployé un dispositif de surveillance autour de Trappes dans les Yvelines. L'homme a finalement été arrêté à La Verrière dans la matinée du 28 mai. Manuel Valls a exprimé «sa gratitude aux policiers de la brigade criminelle (...)». « L’enquête menée sous l’autorité du parquet antiterroriste devra déterminer quels ont été le parcours, l’environnement et les motivations de ce jeune homme» a-t-il ajouté.