Hauts-de-Seine : le projet de réhabilitation de la cité universitaire d’Antony bloqué
Publié le Par Jennifer Declémy et Julie Catroux
La guerre continue entre la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre (CAHB) et l’Etat. Le tribunal administratif de Versailles a annulé le 10 mai le transfert de la propriété des logements universitaire de l’Etat vers la collectivité locale.
D’un côté, la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre qui souhaite la réhabilitation de plus de 500 logements dans cette cité universitaire, de l’autre, Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine qui souhaite se débarrasser de cette résidence construite en 1955. Estimant que cette cité U est un véritable « kyste urbain », l’ancien maire d’Antony espère sa disparition.
La CAHB prévoit la mise en place en place le projet Nouvel qui consiste à démolir une partir des logements pour reconstruire 500 chambres, désignées par le célèbre architecte Jean Nouvel. Les chambres seront remises aux normes et des salles de bains feront leur apparition. "Nous souhaitons que la réhabilitation d'un bâtiment déjà aux trois quarts vide, soit engagée au plus vite, explique Nabila Meknoun, de l'association des résidents, mais le report, fin juin, du Conseil de vie en résidence est de mauvais augure" explique Nabila Meknoun, de l'association des résidents.
Alors qu’Emmanuelle Cosse, vice-présidente du conseil régional, chargée du logement assure que "face à la grave pénurie de logements étudiants à loyer accessible en Ile-de-France, nous ne pouvons accepter cette perte, sauf à obtenir des garanties qu'ils seront reconstruits dans le périmètre de l'agglomération », Patrick Devedjian estime que « la région n'a aucune compétence pour décider de l'urbanisme de notre territoire ».
Mais qu’en est-il des étudiants ? Ces derniers ne veulent pas voir la plus grande cité universitaire disparaître et souhaite encore profiter des ces loyers modérés (142 euros par mois pour une chambre et 235 euros pour un deux pièces). Selon une enquête menée en février par l’association des résidents, les étudiants sont attachés à ces logements du fait de leur prix et la proximité des transports. "Nous voulons absolument que les démolitions s'arrêtent, plaide Laure Delair, chargée des questions sociales à l'Union nationale des étudiants de France (UNEF)". Le président de la CAHB a déjà annocné qu’il ferait appel de la décision du tribunal administratif de Versailles.