La Poste : fin de la grève la plus longue de l’histoire dans les Hauts-de-Seine
Publié le Par Antoine Sauvêtre
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Le secrétaire départemental du syndicat SUD a annoncé au Parisien que les postiers des Hauts-de-Seine mettaient un terme à leur grève qui aura duré 170 jours. Ils considèrent que toutes leurs revendications ont été acceptées par la direction.
« C’est la grève la plus longue de l’histoire de la Poste », selon le secrétaire départemental du syndicat SUD, qui a pris fin ce vendredi 18 juillet. Débuté le 29 janvier dernier, le mouvement s’est arrêté au bout de 170 jours. « Nous sommes heureux qu’elle se termine sur une victoire », continue le syndicaliste Gaël Quirante.
Toutes les revendications acceptées
En effet, « toutes [les] revendications ont été acceptées par la direction », explique-t-il au Parisien. Les grévistes réclamaient notamment l’embauche en CDI de trois salariés dont les contrats d’insertion n’avaient pas été renouvelés et qui enchainaient jusqu’ici les contrats précaires. Ils ont tous les trois été titularisés par la direction. Concernant le plan de restructuration contesté par les grévistes, Gaël Quirante assure que « les projets de restructuration et de suppressions d’emplois sont repoussés à dans 8 à 12 mois ». Enfin, des « primes de roulement » seront versées aux facteurs remplaçants qui n’ont pas de secteur défini.
Tout le département touché
La grève avait démarré à Rueil-Malmaison après que le contrat d’insertion d’une factrice, qui travaillait pour la Poste depuis des années et qui enchainait les contrats précaires, n’est pas été renouvelé. Quatre autres plateformes du département avaient ensuite rejoint le mouvement pour dénoncer des cas similaires à Bois-Colombes, Gennevilliers, La Garenne-Colombes et Courbevoie. Cette généralisation de la grève avait entrainé des retards dans la distribution du courrier dans tout le département. Après 100 jours de grève, les postiers avaient reçu le soutien d’Europe-Ecologie-Les-Verts, qui dénonçait un « pourrissement » de la situation, voulu par la direction.
Cette dernière, qui expliquait avoir reçu les représentants syndicaux à plusieurs reprises et leur avoir fait « 5 propositions », avait fini par poursuivre les grévistes en justice pour « abus de grève ». EELV craignait alors que ce choix « dangereux » ne fasse « qu’attiser le conflit ».