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Médicament : le Sativex, à base de cannabis, autorisé en France

Publié le  Par Roxane Bayle

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Flickr de Duncan Brown

C'est une première en France : les autorités sanitaires viennent d'autoriser la mise en vente du Sativex, un médicament à base de cannabis. Il devrait arriver sur le marché en 2015.


Cette annonce va-t-elle relancer le débat tant redouté sur la législation du cannabis? Alors qu'habituellement, les autorisations de mise sur la marché passent plutôt inaperçues, celle du Sativex, un médicament, marque les esprits. Ce spray buccal présente la particularité d'être à base de cannabis. L'autorisation a été publié dans la nuit de mercredi à jeudi.

Le Sativex sera distribué dans les hôpitaux et les pharmacies. Il ne pourra être prescrit que sur ordonnance par les neurologues et les médecins rééducateurs du milieu hospitalier. Ce médicament est une association entre deux molécules, le tétrahyfrocannabinol (responsable de l'effet euphorisant) et le cannabidiol. Il traite des symptômes de la sclérose en plaques chez les adultes. Le spray sera mis en pharmacovigilance et addictovigilance, afin de veiller à ce que les patients atteints de cancer ou du VIH ne l'utilisent pas pour soulager leurs douleurs.

Pour le gouvernement, il s'agit que d'une autorisation.


 Afin d'éviter toute polémique, le ministère de la Santé précise que son utilisation sera extrêmement restreinte : "Il ne s'agit pas de légalisation du cannabis thérapeutique". Cette autorisation revêt donc un caractère exceptionnel. Le risque de détournement à usage récréatif paraît limité, le spray arrivant plus lentement dans le sang que le joint.

Du côté d'Almirall, qui commercialise le Sativex, on se réjouit : "Cette AMM est l'aboutissement de trois ans de discussions. C'était un dossier délicat dans un environnement explosif, mais l'issue est très positive " dit son patron, Christophe Vandeputte. Même son de cloche du côté des professionnels de la santé et des patients, même s'ils appellent à la vigilance sur les effets psychologiques que ce médicament pourrait avoir sur les patients trop fragiles.







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