Mort des nourrissons à Chambéry : Marisol Touraine appelle à la prudence
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
La ministre de la Santé Marisol Touraine refuse, pour le moment, d’incriminer qui que ce soit dans l’affaire des poches d’alimentation contaminées. Ces dernières ont provoqué la mort de trois nourrissons à l’hôpital de Chambéry.
« Je ne veux pas aujourd’hui mettre en cause un laboratoire qui peut-être n’est pas à l’origine des défauts qui ont amené à la composition de poches problématiques. » Pour Marisol Touraine, pas question d’accuser le fabriquant des poches d’alimentation, un laboratoire français qu’elle refuse de nommer, avant que les analyses n’aient rendu leur verdict.
« De la composition à la fabrication en passant par l’administration des poches, c’est toute la chaîne qui fait l’objet d’enquêtes multiples », a-t-elle précisé. La ministre de la Santé n’écarte donc aucune piste. L’institut Pasteur a été saisi pour examiner les poches de nutrition suspectées et devrait rendre ses résultats « dans les jours qui viennent » pour identifier l’origine de la contamination.
Un germe contaminé
Un germe qui compose ces poches a provoqué la mort de trois nourrissons, dont deux prématurés, les 6, 7 et 12 décembre 2013. Un quatrième, qui présentait les mêmes symptômes, a pu être sauvé. Tous étaient hospitalisés dans le service de réanimation néonatale de Chambéry. Les parents des victimes ont porté plainte pour homicide involontaire contre l’établissement savoyard pour que « ça n’arrive plus jamais ». Selon l’un des pères, « les six poches qui restaient à l’hôpital de Chambéry étaient toutes contaminées. »