Ce cher fumier ! [vidéo]

On connaissait les bienfaits du fumier lorsqu'il s'agit de fertiliser une terre agricole. Par un arrêté publié au Journal officiel, le gouvernement entend cette fois-ci donner un coup de pouce à l'utilisation, par les producteurs d'électricité, du biogaz obtenu avec du fumier. La revalorisation de la prime concerne les installations au biogaz agricole de faible puissance, de 150 kilowatts à 1 mégawatt.

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Le fumier et autres effluents naturels sont utilisés lors du processus de méthanisation agricole [vidéo]. Pour inciter les agriculteurs ou les entreprises à pratiquer la méthanisation, sans utiliser par exemple du maïs, une prime – celle qui vient d'être revalorisée – avait été mise en place en mai 2011. La prime maximale pour les nouvelles installations de 150 à 300 kilowatts est portée à 2,6 centimes d'euros par kilowattheure produit – contre 2,1 à 2,6 centimes depuis août 2011.

Si pour les installations de moins de 150 kilowatts la prime ne changera pas, le montant de la prime sera fonction de la part du fumier dans le mélange méthanisé par le producteur d'électricité : il faut que la part soit d'au moins 20 % pour toucher un morceau de la prime et que la part soit de plus de 60 % pour obtenir la prime maximale.

Le biométhane obtenu par la méthanisation – qu'on pratique en faisant fermenter des produits dégradables comme des déchets, des plantes, du fumiers – peut être injecté dans le réseau de l'électricité des villes ou encore être utilisé comme carburant pour des véhicules roulant au gaz pour une utilisation de certains agriculteurs. Ainsi, il existe depuis 2011 des tracteurs biogaz – produit par le constructeur finlandais Valtra – même si ceux-ci bénéficient d'une production confidentielle.

Selon la Commission de régulation de l'Energie (CRE), la France comptait fin décembre 2012 environ 220 installations de productions électriques de ce type, fournissant 218 mégawatts. L'usage de déchets comme du fumier permet d'augmenter encore le caractère écologique de cette énergie.

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