Des parlementaires sont nostalgiques des jolies colonies de vacances [vidéo]

Un rapport parlementaire constate que les colonies de vacances n'ont plus la cote. Trop chères, elles sont majoritairement fréquentées par des enfants issus de familles aux revenus élevés ou aidées par des comités d'entreprises – dont une centaine organise des camps de vacances. Les classes moyennes et populaires sont laissées de côté. Le rapport estime qu'un quart des jeunes de 5 à 19 ans ne partent jamais en vacances.

En réponse à ce constat, la mission parlementaire sur «l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs» avance 21 propositions pour «réinventer» des colonies de vacances nouvelle génération et accessibles à tous. Les parlementaires souhaitent la création d’un «fonds national d’aide au départ en vacances collectives». Celui-ci serait financé par le rétablissement d’une taxe sur l’hôtellerie de luxe qui pourrait rapporter de 100 à 200 millions d'euros.

La mission d’information sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs, créée à l’initiative de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, propose également d'élargir la distribution des chèques-vacances, de lancer une campagne nationale de promotion des colonies de vacances, d'instaurer un volontariat pour l'encadrement des jeunes ou encore d'obtenir des tarifs avantageux de la SNCF pour les déplacements dans la cadre de séjours collectifs réservés aux jeunes.

En 2011, le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n’était plus que de 7,5 %, comparé à 14 % en 1995, constate le rapport qui rappelle que, dans les années 60, l'État encourageait les départs «du plus grand nombre possible d’enfants d’âge scolaire», pour près d'un mois pendant l’été. Aujourd'hui, le coût moyen d'une semaine de vacances en colonie est de 63 euros par jour et par enfant, alors qu'une journée dans un séjour de scoutisme ne coûte que 10 à 15 euros.