Ziad Takieddine placé en garde à vue

Les enquêteurs veulent garder Ziad Takieddine sous la main. C'est en tout cas l'une des raisons qui a pu les pousser à mettre l'homme d'affaires en garde à vue.

Ce dernier, plusieurs fois inculpé dans l'affaire Karachi, est sous le coup d'une information judiciaire qui avait été ouverte au début du mois de mai pour «corruption d'agents publics étrangers et escroquerie».

Dans le volet financier de l'affaire Karachi, Ziad Takieddine est mis en examen pour abus de biens sociaux. Il aurait également pu jouer un rôle dans l'affaire sur un financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur de 1995, dans le cadre de rétrocommissions liées à des contrats de vente d'armes avec le Pakistan.

Le franco-libanais a assuré avoir les preuves d'un financement illicite par la Libye de Kadhafi de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Il est aussi cité dans un enquête ouverte en novembre 2012, pour «blanchiment et corruption», dans le cadre d'une affaire de saisie de 1, 5 million d'euros en liquide qu'il transportait de retour de Libye en mars 2011.

Le juge Renaud Van Ruymbeke soupçonne Ziad Takieddine d'avoir voulu quitter le territoire pour se soustraire au contrôle judiciaire.

Avec Takieddine, deux autres hommes d'affaires ont été placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d'avoir servi d'intermédiaires dans l'achat d'un passeport permettant au franco-libannais de quitter le territoire.