Procès de Carlos à Paris : changement d'avocats
Publié le Par Gaspar S.
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La cour d'appel de Paris examine ce 13 mai le cas d'Ilich Ramirez Sanchez dit Carlos. Ce dernier a déjà annoncé qu'il souhaitait changer d'avocats.
Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, a surpris les membres de la cour d'appel de Paris en annonçant avoir demandé à ses avocats qu'ils ne viennent pas le défendre à son procès, durant lequel la cour d'appel doit le rejuger pour quatre attentats commis en France il y a trente ans. Carlos, originaire du Vénézuela, entend ainsi protester contre le peu de soutien manifesté par les autorités de son pays.
Il réclame que son gouvernement prenne en charge les frais de sa défense, qui comprend plusieurs avocats étrangers. Carlos a dit vouloir la tenue du procès : en conséquence, il souhaite être défendu
par des avocats commis d'office. «Ils ne connaîtront pas le dossier, mais moi je le connais, ça affaiblira un peu la défense mais on va se débrouiller», a assuré la figure du terrorisme international.
Cependant, les avocats commis d'office – qui sont souvent jeunes – peuvent refuser d'assurer la défense. Ce qui pourrait repousser la tenue du procès.
Peser sur le gouvernement du Vénézuela
L'une des avocate du prévenu, Me Isabelle Coutant-Peyre – également compagne de Carlos –, a fait savoir qu'elle se trouvait à Caracas pour tenter de discuter avec les autorités vénézuéliennes de leurs «engagements non tenus» vis-à-vis de l'accusé. En 2011, Hugo Chavez avait présenté Carlos, emprisonné en France depuis 19 ans, comme un «digne héritier des plus grandes luttes» populaires.
L'administration Maduro semble aujourd'hui plus frileuse à l'idée de soutenir Carlos dans sa défense ; ce qui a fait réagir l'accusé. Carlos est jugé en appel pour des attentats commis en France en 1982 et 1983 qui ont fait onze morts et quelque 150 blessés.
En décembre 2011, la justice française l'a condamné pour ces faits à la perpétuité assortie de 18 ans de sûreté, peine maximale. Détenu en France depuis 19 ans, il purge déjà une peine de perpétuité prononcée en 1997 pour le meurtre en 1975 à Paris de trois hommes, dont deux policiers.