Taser France devant la justice pour l'espionnage d'Olivier Besancenot.
Publié le Par Jean-Charles Martin
Le directeur de Taser France comparait en justice, ainsi que neuf autres prévenus. Il est soupçonné d'avoir fait espionner Olivier Besancenot entre 2007 et 2008.
Dix prévenus comparaissent aujourd'hui devant la justice pour avoir fait espionner le leader du NPA, Olivier Besancenot, entre 2007 et 2008. Parmi eux figure le directeur de Taser France, Antoine Di Zazzo. Les deux hommes étaient en conflit ouvert après que l'ancien candidat à la présidentielle ait déclaré publiquement que le Taser avait provoqué de nombreux décès aux Etats-unis.
Le directeur de Taser France est poursuivi au titre de "violation du secret professionnel, accès frauduleux à un système de traitement automatisé des données et détournement de finalités de données". Selon l'accusation, il est la tête pensante de ce système d'espionnage "afin de tout connaitre de la situation personnelle et financière de son adversaire".
Selon la défense, le directeur de Taser France a juste demandé à un détective privé d'effectuer un relevé cadastral pour obtenir l'adresse d'Olivier Besancenot pour l'assigner en diffamation. D'autres sources indiquent elles que cette enquête visait aussi et surtout la situation financière du leader gauchiste pour évaluer le montant des dommages et intérêts auxquels Taser France pourraient prétendre.
Olivier Besancenot demande désormais "des explications et des condamnations à la hauteur de cette forme d'intimidation qu'est l'espionnage" mais aussi un débat public sur ces questions ainsi qu'une commission d'enquête.