Le contrôleur des libertés pour un régime de semi-liberté.
Publié le Par Jean-Charles Martin
Le contrôleur des libertés préconise, dans un avis publié aujourd'hui, d'améliorer les conditions de mise en oeuvre du régime de "semi-liberté".
Dans un avis publié aujourd'hui au Journal Officiel, le contrôleur des libertés, Jean-Marie Delarue, préconise, pour améliorer la prévention de la récidive, de développer le régime de la semi-liberté, qui permet concrètement à certains prisonniers de sortir à certaines heures pour exercer une activité professionnelle. Moins de 3% des détenus de droit commun connaissent ce régime à l'heure actuelle.
"La semi-liberté est un instrument très utile, bien conçu dans son principe, qui peut contribuer très significativement à la réinsertion des personnes condamnées et à la prévention de la récidive" explique Jean-Marie Delarue. Mais, "encore faut-il donner à ceux qui en sont l'objet l'envie de réussir, ce qui dépend d'eux-mêmes, mais aussi des conditions matérielles de vie" constate-t-il.
Le taux d'échec est de 24%, ce qui s'explique pour le contrôleur des libertés par les établissements surpeuplés et des locaux souvent vétustes, mais aussi le manque de travailleurs sociaux et de magistrats aptes à suivre ces prisonniers en semi-liberté. "Ce taux serait abaissé par une meilleure adaptation aux réalités de l'activité imposée" plaide Jean-Marie Delarue pour qui "c'est à ces conditions que le volume du nombre de semi-libres pourra être accru et que la part de réussite de la mesure, déjà importante, pourra encore s'accroitre".