Le retour à l'équilibre financier des hôpitaux est reporté.

En 2010, le déficit des hôpitaux publics était de 544 millions d'euros, l'année dernière il était de 487 millions d'euros, mais cette année il ne sera pas résorbé, comme le craint la fédération hospitalière française, selon les dernières projections réalisées. L'objectif d'annulation du déficit ne devrait pas être atteint avant au moins 2013.

Ces dernières années les dépenses ont progressé plus fortement que les recettes. "La hausse des dépenses s'explique pour les deux tiers par la progression des charges du personnel" explique le directeur général de la FHF dans les colonnes du Figaro, "sans doute que les directeurs d'hôpitaux ne veulent-ils pas, ou ne peuvent-ils pas baisser les charges de leur personnel" ajoute-t-il.

"80% du déficit est concentré autour de 51 établissements" résume le délégué général de la FHF. En réalité, ce sont les plus gros hôpitaux, comme que l'assistance publique hôpitaux de Paris, les hospices civils de Lyon ou les hôpitaux de Marseille, qui représentent la plus grosse part du déficit d'après les dernières données. Mais des régions comme la Corse, l'Alsace ou la Bourgogne sont également très dépensières en la matière.

"Sans un réajustement des effectifs, le déficit ne sera pas résorbé" plaide le délégué général de la FHF, "au contraire, il risque de repartir à la hausse dès l'année prochaine" ajoute-t-il. Néanmoins, le déficit devrait d'ores et déjà baisser de 150 millions d'euros dès 2013 étant donné la convergence des tarifs entre établissements publics et privés voulue par le chef de l'état. Cela devrait figurer dans le projet de loi de finances de la sécurité sociale dès cet automne.