Les syndicats d'ArcelorMittal craignant la fermeture des hauts fourneaux.

Et si c'étaient eux les prochains ? Voilà une question qui hante les salariés d'ArcelorMittal en Lorraine, eux qui se battent depuis des mois et craignent par dessus tout de venir allonger la liste des salariés victimes de plans sociaux qui s'égréne depuis des mois maintenant. Après PSA et Doux, les syndicats du géant de la métallurgie s'activent pour ne pas être les prochains sur la liste.

Les deux hauts fourneaux du site, les deux derniers existant encore en Lorraine, ont été fermés en juin 2011 par la direction, et les salariés redoutent que cette fermeture ne soit permanente, ce qui mettrait en danger les 2 700 salariés du site. Or, selon le délégué CGT, "les choses sont en train de s'accélérer. Plusieurs cadres et techniciens chargés de l'entretien des hauts-fourneaux ont été affectés ailleurs ces dernières semaines" explique-t-il dans les colonnes du journal le Monde.

Malgré les signaux inquiétants, les salariés n'ont pas l'intention de partir sans se battre. Alors qu'ils sont déjà venus la semaine dernière protester devant le siège parisien de l'aciérie, ils ont prévu de nouvelles actions coup de poing. Actuellement, ils bloquent les voies de la gare d'Ebange où circulent ordinairement une vingtaine de convois chaque jour. Demandant une visite du ministre Arnaud Montebourg, qui pourrait survenir cette semaine, les salariés ont fait parler la semaine dernière en saccageant les bureaux de la direction ou en bloquant la ligne d'électro-zingage de Florange. Désespérés, les salariés d'ArcelorMittal semblent prêts à tout pour sauver leurs emplois.