300 femmes verbalisées pour port du voile intégral.

Sur 354 femmes contrôlées par la police, environ 300 ont été verbalisées pour port du voile intégral dans l'espace public, a fait savoir hier après-midi le ministère de l'intérieur qui vient d'établir un bilan prenant en compte les quatre personnes interpellées lors du congrès de l'UOIF ce week-end au Bourget.

Cela faisait un an tout juste hier que la loi sur la burqa avait été adoptée par les parlementaires, après plus d'un an de débats et polémiques politiques. Aujourd'hui, une telle infraction constatée est punie d'environ 150 euros d'amende ou d'un stage de citoyenneté. 

En janvier dernier, Claude Guéant avait déclaré que grâce à cette loi, "le nombre de femmes intégralement voilées a diminué de moitié". Cependant, l'association Touche pas à ma Constitution, qui défend les femmes voilées interpellées et s'est engagé à régler leurs amendes, établit un bilan légèrement différent en expliquant que sur les 367 interrogées et verbalisées, 88% sont françaises, dont 35% de souche, et que 67% sont divorcées ou célibataires, ce qui semble exclure une pression conjuguale les forçant à porter le voile intégral. A l'origine de cette loi, et pour la justifier, la majorité arguait que le port du voile était subi par ces femmes.