AVA publie une tribune contre la chasse à courre
Publié le Par Fabrice Bluszez
Le Courrier Picard
Stan Broniszewski, le président d'Abolissons la vénerie aujourd'hui, ou AVA, a profité des différents incidents récents pour ouvrir une tribune à la signature. Plusieurs personnalités ont signé.
Le texte s'intitule "En finir avec la chasse à courre". Très content de la publication dans le quotidien régional, couvrant aussi l'Oise et l'Aisne, Stan Broniszewski a reçu le soutien de Josiane Balasko, Rémi Gaillard, Cédric Villani, Jean-Luc Mélenchon, de nombreux élus et militants hostiles à la chasse à courre. On pourra voir la liste sur Le Courrier picard...
Une série d'incidents, à chaque chasse
Nous ne publierons pas l'intégralité du texte. Mieux vaut aller le lire sur le site d'AVA qui vous propose d'ajouter votre signature. Voici la liste des nombreux incidents récents qui justifient cette démarche...
Pour un observateur assidu de la presse régionale, le chaos généré par cette pratique d’un autre âge n’est en rien exceptionnel. Rien que depuis la rentrée 2020, les associations ont pu recenser pas moins de vingts incidents* graves de ce type !
En Touraine, un lama a été dévoré vivant par la meute qui s’était introduite dans un élevage. La propriétaire n’a pu qu’assister à la scène, impuissante.
Un cerf a été traqué jusque dans les rues de Compiègne (50.000 habitants) et sauvé in extremis par la mobilisation d’un lotissement tout entier.
Toujours à Compiègne, les chiens de la chasse à courre ont poursuivi et mordu le chien d’un promeneur. Les cavaliers présents ne parvenant pas à se faire obéir, l’homme a dû l’arracher à la meute et le prendre dans ses bras pour le protéger.
Dans l’Aisne, le village de La Ferté-Milon (2.000 habitants) a été envahi par des chasseurs à courre et leurs chiens, traquant un cerf réfugié dans une propriété privée.
Dans l’Indre, une meute pourchassant un chevreuil a traversé l’Autoroute A20, causant un carambolage multiple et la mort de 4 animaux.
L’équipage de Villers-Cotterêts a été vu à deux reprises en train de chasser littéralement sur la RN2, avec des cavaliers et des valets arpentant la bande d’arrêt d’urgence des deux côtés.
Sur la RN31 qui contourne Compiègne, la traversée de la meute de chasse à courre derrière un cerf a causé un accident en chaîne, impliquant trois véhicules.
Les chiens de l’équipage Bonnelles-Rambouillet ont pénétré chez une habitante des Mesnuls (800 habitants) avec des valets enjambant son grillage à leur suite.
Dans l’Aisne encore une fois, une famille a vu ses poules attaquées par un chien de l’équipage local, pendant que le reste de la meute chassait autour du village. L’une d’elles a été tuée sous les yeux des enfants.
Ces frictions sociales incessantes, qui à chaque fois nécessitent l’intervention des forces de l’ordre et des Sapeurs Pompiers, justifient en elles-mêmes un débat au Parlement sur le maintien d’une telle pratique. L’avis des Français, lui, est clair et se révèle massivement dès qu’on daigne leur poser la question : outre les sondages réguliers qui donnent tous plus de 80% pour une abolition, on ne peut ignorer le Référendum pour les Animaux et son quasi-million de signatures ou les deux autres pétitions, celles de 30 Millions d’Amis et de Pet Alert, ayant déjà dépassé chacune les 250.000 paraphes.