Confinement : libraires et petits commerçants en colère
Publié le Par Fabrice Bluszez
dr (copie d'écran)
Les libraires ayant protesté contre le maintien des rayons culture dans les hypermarchés, le gouvernement a décidé qu'on interdirait spécifiquement ces ventes. Ailleurs des commerces "non essentiels" refusent de fermer.
La France, pays où dans les grandes surfaces, les rayons culturels sont fermés... Etrange spectacle. La décision a été prise vendredi 30 octobre, note FranceInfo. Un vent de colère se lève... Le dessinateur Johan Sfar s'en fait l'écho sur Twitter.
C'est la conséquence d'une liste, celle des "commerces non-essentiels". Si la liste des commerces et activités de services pouvant rester ouverts durant le confinement est longue (en détail sur L'Echorépublicain), les libraires en sont exclus. D'autres petits commerces sont fermés. Il y a déjà quelques gestes de révolte : des rideaux restent ouverts malgré le risque. Leur souci : après un premier confinement en mars-avril, celui-là risque de durer au-delà de novembre (ce que confirme FranceInfo) et le bilan de 2020 va les condamner à fermer boutique.
Soucieux de préserver la vie locale, des maires ont signé des arrêtés contraires à la loi, autorisant l'ouverture de "commerces non-essentiels". C'est le cas à Rochefort (Charente-Maritime), Perpignan (Pyrénées-Orientales)... Ce que le maire de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir), Victor Provôt, explique ainsi, dans L'Echo républicain...
« Je voudrais aussi qu’on me démontre que nos petits commerces qui veillent à bien faire respecter les consignes sanitaires sont des centres de contamination importants, en tout cas plus importants que les Fnac parisiennes qui sont ouvertes ce vendredi. Il y a là quelque chose qui est inéquitable. On est à quelques semaines des fêtes de fin d’année et nos commerces ont besoin de travailler. Ce n’est pas avec des aides qu’ils vont se relever. »
Odette Daudé, présidente d’une association de commerçants du centre-ville de Montpellier, après les annonces du nouveau confinement : « Le commerce de proximité est le sacrifié de l’économie ». pic.twitter.com/LltO4q7loW
— MÉTROPOLITAIN (@myMetropolitain) October 29, 2020