Le préfet du Morbihan interdit la vente d'alcool fort
Publié le Par Fabrice Bluszez
Armorik - copie d'écran
Le préfet du Morbihan, Patrice Faure, interdit la vente d'alcool "fort” dans le département. Objectif : « réduire les violences intrafamiliales ».
Patrice Faure interdit dans tout le Morbihan la vente d'alcools forts à emporter, annnonce France3. Cela dit, les bars et restaurants sont fermés. L'alcool est bu dans le cadre du confinement, chez soi. Il autorise cependant le vin, la bière et le cidre.
Une décision inutile : si l'on prend plus de temps à boire des bières fortes ou du vin, le but étant de s'alcooliser, le délai nécessaire s'allonge de quelques minutes mais l'effet sera le même... Les personnes que l'alcool rend violentes le seront tout de même. N'importe quel médecin addictologue le dira : si vous diminuez le degré, les gens boivent plus. Et les alcools forts sont aussi plus chers. Pas sûr que le Breton moyen se saoûle au whisky.
Outre qu'elle porte atteinte aux libertés publiques et à l'égalité entre les citoyens d'un même pays, l'interdiction va entraîner l'amateur de whisky, de vodka ou de gin, à des voyages vers les départements voisins pour acheter des boissons qui restent en vente en Ille-et-Vilaine, dans le Finistère, les Côtes-d'Armor ou la Loire-Atlantique.
L'interdiction de la vente d'alcool fort, comme toute prohibition, ouvre un boulevard à la vente clandestine. On ouvre aussi un nouveau chantier pour les forces de l'ordre. Est-ce bien le moment ?
Opinion : tout comme la décision du préfet de l'Aisne, Ziad Khouri, qui avait interdit toute vente d'alcool, le mardi 24 mars, la mesure prise par le préfet du Morbihan est une réponse indigne de ce qui est attendu de l'Etat.