Les prisons chauffent, les centres de rétention se vident
Publié le Par Fabrice Bluszez
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Dans les prisons, l'interdiction des parloirs a créé des tensions. Dans les centres de rétention, à l'inverse, on a remis les immigrants illégaux en liberté.
Le risque avait été signalé. Face à l'épidémie de coronavirus, l'administration pénitentiaire a été contrainte d'interdire les visites aux parloirs. C'était une des soupapes permettant de supporter l'incarcération. Mais il y a eu des surveillants puis des détenus testés positifs au covid19.
Ce samedi 21 mars, dans neuf centres de détention, il y a u des incidents, révèle Actu pénitentiaire. A Roanne (Loire), Marseille et AIx-Luynes (Bouches-du-Rhône), les détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules. Tout comme au Mans (Sarthe), à Nanterre (Hauts-de-Seine) et à Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire). Retour à la normale vers 18h30.
Des mutineries ont éclaté à Séquedin (Nord), Draguignan (Var) et Béziers (Hérault). Les images parviennent via Snapchat... Elles sont relevées sur Actu17. Ce dimanche 22 mars, les détenus de Longuenesse (Pas-de-Calais), ont refusé de réintégrer leurs cellules.
VIDÉO - Incidents en cours au centre pénitentiaire de #Béziers. (Snapchat lebinkspoto) pic.twitter.com/IWL1dirtPf
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) March 21, 2020
Centres de rétention : l'impossible retour
Les centres de rétention administrative, où sont enfermés temporairement les migrants en situation irrégulière avant un retour dans leur pays d'origine, sont aussi un lieu de rassemblement à risque. Il a donc été décidé de les vider progressivement, d'autant que les retours au pays sont aléatoires, note Le Monde. Il y a 1.500 places au total dans un vingtaine d'établissements et il resterait 360 personnes internées.