L'abattoir dénoncé par L214 va-t-il rouvrir ?

Vendredi 28 février, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, annonçit la "suspension" de l'agrément de l'abattoir, le temps de diligenter une enquête sur place. La vidéo publiée par l'association L214 montrait des images cruelles d'animaux souffrant lors de leur mise à mort, faute d'un étourdissement correct. Chaque semaine, 3.400 veaux sont tués là, dont 30% en mode halal ou casher, rappelait 20Minutes .

On en verra les images ci-dessous ou sur le site de L214. Un (mauvais) signe : une vidéo brute et une vidéo filtrée sont proposées. Comme d'habitude, les images sont difficiles.
 

Version brute

Version filtrée

L'enquête aurait montré un manque de formation des salariés. L'abattoir représente 450 emplois au total concerne environ 1.000 éleveurs de la région. Les organisations professionnelles (FDSEA, Jeunes agriculteurs, Chambre d'Agriculture...) appellent à une manifestation mardi 3 mars à 10 heures devant la préfecture de la Dordogne, si l'abattoir restait fermé.

Un des salariés a démissionné le jour de la diffusion de la vidéo, le 20 février, et a ensuite expliqué, sur FranceBleu, son trouble : « J'ai vu des animaux le cou tranché, vomir par la gorge. Ce sont des choses que l'on n'oublie pas. Compte tenu de mes valeurs, je ne pouvais pas continuer à travailler. » Chaque employé doit tuer 90 à 120 veaux par heure, précise-t-il.