Le défenseur des droits adresse des recommandations à la police.
Publié le Par Jennifer Declémy
Eric Feferberg/AFP
Après un fait divers s'était produit fin 2010, le Défenseur des Droits, saisi par des militants antinucléaires, demande à la police de réfléchir aux méthodes utilisées.
L'incident s'est produit fin 2010, à Caen, et a opposé forces de l'ordre et militants antinucléaires qui s'étaient enchainés à des rails de chemin de fer. Ils avaient alors été désincarcérés à l'aide d'une disqueuse thermique, ce qui avait occasionné des brûlures, et pour l'un d'entre deux la section de tendons de ses doigts.
Les verts avaient alors saisi le Défenseur des Droits pour qu'il juge des conditions d'intervention des policiers, et ce dernier a donc souhaitée "qu'une réflexion soit engagée sur l'adaptation du matériel utilisé et de la méthode employée pour ce genre d'intervention, afin d'éviter que des personnes placées sous la responsabilité des forces de l'ordre ne soient blessées par leurs actions".
De plus, Dominique Baudis estime également dans son avis que "tout a été mis en oeuvre pour que personne ne soit blessé, mais les brûlures étaient inévitables (...) les temps de pause n'étaient pas assez longs, la méthode de refroidissement pas adaptée, les relais entre les manipulateurs de la disqueuse pas assez fréquents".
Le ministre de l'intérieur Claude Guéant dispose, à compter de cet avis, de deux mois pour répondre.