Pourquoi tuer tant de blaireaux ?
Publié le Par Fabrice Bluszez
Franco Limosani
La chasse aux blaireaux est ouverte depuis le 15 mai. Dérivatif durant la période de fermeture, elle aboutirait à un massacre de 165.000 blaireaux par an. Une pétition est lancée.
L'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS) et l'association Meles (du nom latin du blaireau : meles meles) lancent une pétition contre le déterrage des blaireaux, une chasse autorisée à la belle saison (et à la mauvaise). Le blaireau, animal nocturne, paisible et qui a une vie sociale, est considéré comme nuisible. La pétition "Stop au déterrage des blaireaux" demande l'arrêt de cette tuerie. Elle a dépassé 65.000 signatures.
Encore appelé "vènerie sous terre", le déterrage consiste à lâcher des chiens pour acculer un blaireau au fond de son terrier puis de l’extirper à l’aide d’énormes pinces métalliques... Le blaireau endure de longues heures de stress avant d'être exécuté ou donné vivant aux chiens...
Le déterrage est pratiqué de la mi-septembre au 15 janvier. Mais dans 74 départements français, sur simple volonté du préfet, il peut commencer dès le 15 mai, période où les blaireautins sont encore dépendants de leurs mères et du groupe social. Chassé 9 mois et demi, le blaireau n’a aucun répit !
Le blaireau vit dans des terriers, ou isolé, ou en clan familial (photo Franco Limosani).
Les photos de blaireau en liberté sont de Franco Limosani (lien sur sa page Facebook).