Ce que l’on sait de l’agresseur du Louvre
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
DR (copie de sa page Facebook)
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'agresseur des militaires vendredi au Louvre serait un Egyptien en provenance de Dubaï.
« Reste à déterminer le parcours, les motivations de l’auteur et découvrir notamment s’il a agi seul, spontanément, ou au contraire sur instructions ». Vendredi soir, quelques heures après l’agression d’un individu sur des militaires en faction au Carrousel de Louvre, François Molins, procureur de la République de Paris, en, charge des affaires terroristes, précisait que les investigations concernant l’agresseur se poursuivaient en France et à l’étranger.
Au lendemain de ce qui a été qualifié d’ « attaque à caractère terroriste » par le Premier ministre Bernard Cazeneuve, on en sait un peu plus sur le parcours de l’assaillant qui a légèrement blessé un militaire de l’opération ‘’Sentinelle’ et qui a été gravement blessé en riposte.
Il s’agirait d’un Egyptien de 29 ans qui est arrivé à l’aéroport Charles-De Gaulle de Roissy le 26 janvier dernier en provenance de Dubaï ; c’est dans cette ville principale des Emirats arabes unis qu’il s’était vu délivrer un visa touristique d’un mois, du 20 janvier au 20 février. Son retour était prévu le dimanche 5 février.
Le jour de son arrivée, il a emménagé dans un appartement de location dans le VIIIe arrondissement pour une somme de 1700 euros. C’est dans cet appartement que, lors de la perquisition effectuée dans la journée de vendredi, les enquêteurs ont trouvé une somme de 960 euros en liquide, la facture d’achat des machettes et leurs étuis, des cartes prépayées, des vêtements, une batterie de téléphone, un passeport égyptien avec visas pour l’Arabie Saoudite et la Turquie et une carte bancaire des Emirats. C’est dans une armurerie ‘’Armes Bastille’’ (Paris XIe) qu’il aurait acheté ses armes. Les policiers ont également retrouvé près de l’appartement la voiture que l’agresseur avait louée au lendemain de son arrivée sur le sol français.Il reste à déterminer l’identité exacte de l’assaillant toujours dans un état sérieux après ses blessures par balles et d’en savoir plus sur son parcours antérieur et, comme l’a dit le procureur de la République, de connaître ses motivations. Aux dernières nouvelles, le pronostic vital ne serait plus engagé mais la police ne pourrait pas encore l'interroger.
Par ailleurs, l'Egypte, l'Arabie saoudite et le Qatar ont condamné l'attaque et Ryad a exprimé sa solidarité avec la France.