Vers la fin du monopole des pharmaciens ?
Publié le Par Raphaël Didio
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L’Inspection générale des Finances (IGF) recommande dans un rapport sur les professions réglementées la fin du monopole des pharmaciens sur certains médicaments.
Le quotidien les Echos relaie dans son édition de lundi que Bercy a mis les pharmaciens dans son collimateur. L’Inspection générale des Finances (IGF) préconise la fin du monopole des pharmaciens sur des médicaments dans un rapport sur les professions réglementées. L’IGF conseille d’ouvrir la vente de médicaments dont la prescription est facultative (Doliprane, Spasfon, etc.) à la concurrence, tout comme la vente de médicaments non remboursables (Nurofen, Humex, Fervex, etc.).
Ces médicaments représentent actuellement 9 % du chiffre d’affaires des pharmacies en moyenne note le quotidien qui a eu l’accès à un nouveau chapitre du rapport de l’IGF pas encore rendu public. L’IGF estime que « les prix des médicaments non remboursables ont augmenté deux fois plus vite que le coût de la vie depuis quinze ans (+3 % par an en moyenne entre 1998 et 2011) ». Cette hausse vise à compenser la baisse des prix des médicaments remboursables d’après les Echos. Mais « ce rattrapage de marge est jugé parfois disproportionné par le rapport ». Ouvrir la vente de certains médicaments aux supermarchés entraînerait selon le rapport une baisse des prix pour les consommateurs.
Le quotidien cite comme autres recommandations la fin du numerus clausus pour les étudiants en pharmacie, l’ouverture du capitale des officines à des investisseurs extérieurs ainsi que la liberté d'installation totale pour les pharmaciens. D’après la Cour des comptes, les pharmaciens étaient 72 204 au 1er janvier 2013 dont 31 074 exerçaient en libéral. Ils sont principalement rémunérés par la marge sur les médicaments bien que leurs émoluments tendent à se diversifier grâce à l’introduction récente d’une rémunération à la performance et d’un honoraire de dispensation.