Attaque du RER à Grigny : onze mineurs comparaissent

Cette attaque façon Western avait fait grand bruit : le 16 mars dernier, des adolescents avaient attaqué un RER circulant sur la ligne D et détroussé des passagers. L'affaire, qui rappelait les attaques de diligences du Far West, avait été très médiatisée. Manuel Valls s'était déplacé à Grigny pour recueillir les doléances des usagers. Le débat sur la sécurité des transports en Ile-de-France avait été relancé.

Ainsi, un samedi soir, vers 22 h 30, un vingtaine de jeunes encagoulés étaient monté dans une rame stationnant en gare de Grigny-Centre. Des usagers, menacés, avaient reçu des coups et du gaz lacrymogène dans les yeux. Les jeunes étaient repartis avec de l'argent, des portefeuilles, des portables et des sacs à main.

Vols aggravés et associations de malfaiteurs

Le procès qui s'ouvre ce 10 juin se penchera sur le cas de onze jeune, mis en examen depuis le 29 mars. Le groupe semble affiliés à une bande de Grigny 2, qui se présente comme la Mafia Grigny Danger, qui rassemble une vingtaine d'adolescents qui aiment s'afficher sur des blogs...

Parmi les mis en examen, trois individus ont moins de 16 ans et certains vont devoir répondre de deux autres attaques de RER qui se sont déroulées le 13 et le 15 mars. Tous vont être jugés au chef de vols aggravés et associations de malfaiteurs. L'accusation de recel a été retenue contre certains des jeunes qui vont comparaître.

Le 27 mars, la police avait arrêté 16 individus dont 13 mineurs. Un seul homme, majeur, avait été jugé en comparution immédiate dans cette affaire. Il avait été relaxé ayant fourni un alibi valable. Le parquet avait fait appel de cette première décision.