Paris (75) Société

Paris : un homme rattrapé 19 ans après le meurtre d’un professeur d’anglais

Publié le  Par Raphaël Didio

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Flickr - Martin Le Roy

19 ans après avoir tué un professeur d’anglais en 1995 à Paris, un homme de 42 ans a été appréhendé dans les Pyrénées-Orientales et remis à la justice.

Son passé le hantait certainement, il l’a finalement rattrapé. Après avoir tenté 19 ans durant d’y échapper, un homme de 42 ans a finalement été interpellé par les forces de l’ordre. Cet homme, c’est Karim Dahmoun, condamné en 2004 par contumace par la cour d’Assises de Paris à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d’un professeur d’anglais, Daniel Augeron, en 1995.

Le 3 février, Karim Dahmoun circulait à bord d’un train à destination de Barcelone en Espagne. Il a ensuite été contrôlé par des agents des douanes à hauteur de la commune de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) mais s’est quelque peu emmêlés les pinceaux en présentant ses papiers. D’après Le Parisien, il présente d’abord une carte d’identité italienne au nom de Sandro Capelli avant de délivrer un permis de conduire français avec une nouvelle identité.  « Sur ce permis, il se faisait appeler Daniel Savary. Il a été rapidement établi que ces documents étaient falsifiés. Il alors été placé en garde à vue pour s’expliquer sur la provenance de ces papiers et sa véritable identité ».  

Reconnu grâce à ses empreintes de doigt


Karim Dahmoun tente alors le tout pour le tout. Il explique qu’il a « trouvé ses documents » et qu’il n’est qu’« un clandestin » parmi d’autres. Né en Algérie, Karim Dahmoun se dit sans doute qu’il a la possibilité d’être renvoyé dans son pays natal. Mais manque de chance, « ses empreintes de doigts ont quand même été prélevées avant d’être comparées au fichier automatisé des empreintes digitales (Faed). C’est ainsi que son identité a été enfin connue ».

Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire en charge de l’enquête qui remonte à novembre 1995 pensent d’abord à une erreur avant de réaliser que le suspect a bel et bien été appréhendé. Une enquête qui avait donc abouti à la conclusion que Karim Dahmoun était bien l’auteur du meurtre de Daniel Augeron, un professeur d’anglais du lycée Marcel-Pagnol à Athis-Mons (Essonne), dans le salon de son appartement d’un immeuble du VIIe arrondissement de Paris, qu’il a étranglé et poignardé.

« Truqueurs à leurs auteurs »

Le meurtrier avait alors profité de l’occasion pour fouiller le logement de sa victime, homosexuelle, et a emporté clefs, chéquiers et papiers d’identité. Les prélèvements effectués sur la scène du crime avaient pu mettre en évidence une empreinte digitale de Karim Dahmoun. « A l’époque, plusieurs témoins avaient certifié que la victime et ce suspect étaient en contact et que depuis le meurtre, l’auteur présumé avait pris la fuite, a révélé une source judiciaire au Parisien. Au milieu des années 90, il y avait beaucoup d’agressions d’homosexuels à leur domicile. Les victimes se faisaient brancher par des hommes qui leur faisaient croire qu’ils étaient eux-mêmes homosexuels, avec la seule intention de les dépouiller. Ce mode opératoire avait valu le surnom de truqueurs à leurs auteurs ».

D’après les informations du quotidien, Karim Dahmoun vivait dans les Iles Baléares et était recherché par la police espagnole pour des faits de vols. Le meurtrier présumé a été écroué à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) dans l’attente d’un nouveau procès.







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