Paris : arrestation des escrocs aux faux encarts publicitaires
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - Martin Le Roy
Quatre hommes, soupçonnés d’avoir démarché et proposé des encarts publicitaires en se faisant passer pour des policiers, ont été interpellés et mis en examen vendredi 16 mai.
C’est une escroquerie dont les faits remontent au mois de juin 2013. Quatre hommes se font passer pour policier ou gendarme auprès de plusieurs sociétés, notamment le groupe Dassault-Aviation. Les responsables de la sécurité du constructeur aéronautique déposent alors plainte après avoir reçu plusieurs appels téléphoniques d’un homme disant faire partie du « Ministère de l’Intérieur ». Précisant être « fonctionnaire de police », l’homme a proposé l’achat d’encarts publicitaires à son interlocuteur qui seront publiés dans une revue de la police nationale. Il va alors ensuite un peu plus loin.
Il réclame 130 000 euros pour finaliser le contrat, puis assure à sa victime qu’elle pourra bénéficier de « l’indulgence des forces de l’ordre ». Pour cela, en cas de contrôle, un simple macaron à l’effigie de sa revue et posé sur le pare-brise de sa voiture suffit… Mais la tentative se solde par un échec. Le même homme rappelle, cette fois sous une nouvelle identité, en se présentant comme « capitaine de gendarmerie ». Il faut croire que les forces de l'ordre étaient dans leur période « Mad Men ». Il demande alors 80 000 euros à sa victime, toujours par le biais d’échange d’encarts publicitaires à paraître cette fois dans un magazine officiel de la gendarmerie nationale.
Mais finalement, les vrais policiers ont fait leur travail et retrouvé la trace des vrais malfrats. Les enquêteurs de la bridage de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) ont découvert que d’autres sociétés avaient été ciblées par le même homme comme le précise une source proche de l’affaire : « Il a été interpellé au mois de janvier dernier. Ses quatre complices ont été identifiés, puis arrêtés le 13 mai. Il est apparu que plusieurs entreprises ont finalement été abusées pour un préjudice estimé à plus de 200 000 euros. Ce type d’arnaque dit aux faux encarts publicitaires ou aux faux annuaires est très répandu ».