Municipales : l’urbanisme au cœur de la campagne parisienne

NKM aime le métro, et la marche aussi. Dimanche 26 janvier, alors que des manifestants anti-Hollande battaient le pavé parisien, la candidate UMP à la mairie de Paris annonçait son intention de « piétonniser le centre-ville », à savoir les 1^er, 2^ème, 3^ème et 4^ème arrondissements. De son côté, Anne Hidalgo dévoile son premier projet de ré-urbanisation des grandes places de la capitale, celui de la Bastille, quelques jours après avoir soutenu la « coulée verte » de l’avenue Foch.
 

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La "piétonisation" selon NKM

C’est dans un entretien au Journal du Dimanche que la candidate UMP a estimé qu’il était « normal de vouloir limiter la place de la voiture en ville » tout en critiquant la méthode du maire actuel. Celle consistant à « organiser un embouteillage géant, avec l’objectif affiché de dégoûter les automobilistes ». NKM préconise, elle, « d’expérimenter une piétonisation partielle sur les quatre arrondissements du centre, ainsi que sur les collines de Paris : la montagne Sainte-Geneviève, Montmartre, Belleville ». Les grands axes circulants tels que le Boulevard Sébastopol, la rue de Rivoli ou encore la rue Réaumur seraient exclus de ce dispositif.
 

Deux propositions seraient ainsi soumises à référendum aux habitants des quatre arrondissements du centre-ville. L’une consiste à « réserver l’accès aux véhicules des résidents et aux livraisons, comme à Rome, avec un service de navettes et des parkings en bordure ». L’autre, à « faire un quartier tout électrique, c'est-à-dire – hormis les résidents – uniquement aux véhicules électriques ».

La Bastille selon Hidalgo

Anne Hidalgo aussi, aime les piétons. Mais à sa manière. Elle veut leur accorder plus d’espace sur les grandes places parisiennes, en réduisant celui de la voiture. Un projet de réaménagement de la place de la Bastille a été dévoilé sur son site. « Calqué sur la rénovation de la place de la République », le projet prévoit notamment de « passer de la logique de rond-point à celle d’une place-paysage », explique Jean Louis Missika, directeur de campagne de la candidate. Une partie de la circulation automobile – entre le boulevard Bourbon et la rue de Lyon – laisserait place à une étendue piétonne composée d’un miroir d’eau. Le giratoire se transformerait donc en circulation en « U ».
 

Un changement qui a pour principal avantage de rendre la colonne de Juillet plus accessible aux piétons. Et l’occasion de rouvrir les 140 marches permettant de monter jusqu’au Génie en bronze qui trône sur la Bastille, et qui offrant « une vue imprenable sur la capitale et la Seine ». D’autres projets d’embellissement des grandes places parisiennes – Nation, Panthéon, Denfert-Rochereau et Montparnasse – devraient voir le jour pendant la campagne socialiste.