Tireur de Paris : où en est-on?

L'enquête pour retrouver l'auteur des fusillades de ce lundi, à Paris, continue. Depuis l'appel à témoin lancé par les autorités, qui ont publié une nouvelle photo plus nette ce mardi soir, les enquêteurs ont reçu près de 700 personnes et recueilli 300 renseignements qui sont actuellement vérifiées. Trois personnes ont été successivement conduites au commissariat hier, pour des "vérifications complémentaires" mais il n'y a eu, pour l'instant, aucune mise en garde à vue.

La photographie diffusée ce mardi soir est issue d'une vidéo de surveillance de la RATP, prise juste après l'attaque au journal Libération lundi matin. On y voit un homme d'une quarantaine d'année, des lunettes fines sur un visage rond, debout dans une station de métro. Il porte une tenue différente que celle décrite par les autorités ce lundi.

Le tireur de Libération et de la Défense, une seule et même personne.

Le procureur de Nanterre a confirmé ce matin que le tireur de Libération était bien le même que celui de la Défense, grâce aux tests ADN effectués sur les cartouches retrouvées à Libération et BFMTV, ainsi que dans la voiture de l'ancien otage de l'individu, qui s'était rendu sur l'avenue des Champs-Elysées.

Ce lundi 18 novembre en milieu de matinée, le suspect a tiré deux fois sur un assistant photographe de 33 ans, au siège social de Libération. Grièvement blessé, il est sorti du coma artificiel dans lequel les médecins l’avaient plongé et désormais hors de danger.

Ce même tireur avait fait usage de son arme une heure plus tard, devant la Tour Granite de la Société Générale à la Défense, sans faire de blessé. Il a ensuite pris en otage un automobiliste, qui l'a déposé sur la célèbre avenue de Paris. Il a affirmé aux enquêteurs que le suspect lui aurait dit "sortir de prison, être prêt à tout et avoir une grenade" en sa possession.  Ce serait lui  également qui serait venu menacer  le personnel de BFMTV vendredi matin, dans leurs locaux.
 

A lire : Un homme armé s'est introduit dans les locaux de BFMTV

 

Vidéo de surveillance de BFMTV

Malgré le survol de la zone par un hélicoptère de la Sécurité Civile et les nombreuses patrouilles de police, les enquêteurs ont perdu sa trace. Les investigations continuent donc au niveau local, régional mais aussi national comme l'affirmait Christophe Crépin, délégué syndical Unsa-police en fin de journée.
 

A lire: Tireur de Paris : les faits et les premiers éléments de l'enquête