Plusieurs centaines d'enseignants-chercheurs dans les rues de Paris contre la loi Fioraso
Publié le Par Gaspar S.
Leonardo Antoniadis - flickr
Des enseignants et des chercheurs réclament le retrait de la loi Fioraso. Ce texte entend corriger le dispositif de mise en place de l'autonomie des universités mais sans rupture brutale avec les années Sarkozy.
Ils ont été plusieurs centaines à défiler entre le Panthéon et l'Assemblée nationale. Ces enseignants-chercheurs réclament en premier chef le retrait du projet de loi de réforme de l'université défendu pour Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
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Le cortège avait répondu à l'appel de plusieurs syndicats – FSU, CGT, FO, Solidaires – et des collectifs Sauvons la recherche (SLR) et Sauvons l'universié (SLU). «Abandon du projet de loi Enseignement supérieur-Recherche. Des moyens pour le service public», clamait la banderole derrière laquelle se sont rassemblés les manifestants.
L'écho de plusieurs slogan s'est fait entendre dans les rues parisiennes. «Titularisation de tous les précaires», «Des postes pour l'enseignement supérieur et la recherche» ou «Non,non, non, à la loi Fioraso», ont scandé les participants aux rassemblement qui portaient parfois leur blouse de laborantins.
Espoirs deçus
Le plus souvent, les protestataires se disent déçu de la politique du gouvernement pour les universités. Après les vexations connues sous la présidence de Nicolas Sarkozy, bon nombre d'entre eux avaient fondé beaucoup d'espoir sur la gestion du nouveau gouvernement. L'annonce de la teneur de la loi Fioraso a été ressentie comme une douche froide pour certains chercheurs.
A l'AFP, Claudine Kahane, co-secrétaire générale du Snesup-FSU a résumé le sentiment général : «Il y avait une attente extrêmement forte (…). On se retrouve devant un projet de loi qui reprend les mêmes orientations» que celles prises par le loi Pécresse sur l'autonomie des universités.
La syndicaliste a aussi déploré «l’absence de garantie sur les moyens budgétaires alors que les universités sont dans de grandes difficultés budgétaires (…) Certaines universités sont en déficit et doivent geler des postes», a-t-elle expliqué.
Au moment de l'annonce de son projet, Geneviève Fioraso avait vanté une «loi pragmatique». La ministre avait dit vouloir favoriser la réussite des étudiants de milieu modeste assurer le rayonnement de la recherche française.